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Naissance | Belgrade (république fédérative socialiste de Yougoslavie) |
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Nom de naissance |
Enes Bilanovi? |
Pseudonyme |
Enki Bilal |
Nationalité |
française |
Activités |
Auteur de bande dessinée, peintre, dessinateur de timbres, scénariste, réalisateur de cinéma, illustrateur, producteur de télévision |
Site web | |
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Distinctions |
Grand prix de la ville d'Angoulême () Liste détaillée Prix Yellow-Kid () Prix Saint-Michel () Grand prix de la ville d'Angoulême () Chevalier de l'ordre national du Mérite () Chevalier de la Légion d'honneur? () Prix Micheluzzi Officier des Arts et des Lettres? |
Enes Bilal, dit Enki Bilal /??ki bilal/, est auteur de bande dessinée et réalisateur français, né yougoslave le à Belgrade.
Son ?uvre se situe en partie dans la science-fiction et aborde notamment les thèmes du temps et de la mémoire. En 1987, il obtient le grand prix du festival d'Angoulême.
Enes Bilal naît le à Belgrade, en Yougoslavie, deux ans après sa s?ur Enisa. Leur père Muhamed Hamo Bilal est un tailleur bosniaque, musulman non pratiquant, originaire de Ljubu?ki, village de Bosnie-Herzégovine (alors en Yougoslavie), et leur mère, Ana, est une Tchèque née à Karlovy Vary (alors en Tchécoslovaquie). La famille est installée à Belgrade au 16 rue Tadeusz Ko?ciuszko, dans le quartier de Dor?ol. Enki est le diminutif affectueux d'Enes utilisé en famille, et devient plus tard son pseudonyme d'auteur.
Lorsque Enes est encore enfant, son père qui, bien qu'ayant été un compagnon de Tito dans la résistance, refuse d'adhérer au Parti communiste et demande l'asile en France, où il a achevé sa formation de tailleur en 1936. Sa femme et ses deux enfants le rejoignent précipitamment à Paris en 1961. En 1967, les Bilal sont naturalisés Français.
Enki Bilal se lance d'abord dans la bande dessinée. En 1971, il gagne un concours de bande dessinée, organisé par le journal Pilote et le Drugstore Number One, dans la catégorie aventures (Pilote n 607 page 53). En 1972, après un passage éclair aux Beaux-Arts, Enki Bilal publie sa première histoire, « Le Bol maudit », dans le journal Pilote. En 1975, il rencontre le scénariste Pierre Christin et publie son premier album, l'Appel des étoiles.
En 1980, première série personnelle, dans Pilote, La Foire aux immortels. La seconde partie, La Femme piège, est éditée en album en 1986. Parallèlement, la collaboration entre Bilal et Christin se poursuit. Ils réalisent notamment, pour les éditions Dargaud et Autrement, plusieurs ouvrages d'illustrations et de photos détournées (Los Angeles : L'Étoile oubliée de Laurie Bloom, C?urs sanglants).
Bilal s'intéresse aussi au cinéma et à l'opéra. En 1982, il dessine sur verre une partie des décors du film La vie est un roman d'Alain Resnais et conçoit la créature Molasar pour La Forteresse noire de Michael Mann. Deux ans plus tôt, il avait signé l'affiche d'un autre film de Resnais, Mon oncle d'Amérique. En 1985, il fait des recherches graphiques pour Le Nom de la rose, film de Jean-Jacques Annaud d'après le roman d'Umberto Eco. En 1990, Bilal dessine les décors et costumes de Roméo et Juliette de Prokofiev, sur une chorégraphie de son ami Angelin Preljocaj. Il dessine la même année les décors et les costumes d'O.P.A. Mia, opéra de Denis Levaillant créé au Festival d'Avignon.
En 1984, il se fait journaliste à Libération le temps d'une interview avec l'auteur-compositeur-interprète Gérard Manset. Au début des années 1970, Bilal avait déjà créé une illustration sur le thème de La mort d'Orion (album de Manset) et il illustrera la pochette d'un disque hommage en 1996, Route Manset.
Bilal participe aussi régulièrement à des expositions. En novembre 1991, c'est Opéra bulle, deux mois d'exposition à la Grande halle de la Villette, à Paris. En 1992, l'exposition Transit à la Grande Arche de la Défense, près de Paris. C'est aussi l'année de Froid Équateur, troisième tome de La Trilogie Nikopol, dans lequel il invente le chessboxing. En 2013, il expose au musée du Louvre une vingtaine de photographies de tableaux célèbres dans lesquelles il dessine des fantômes (Les Fantômes du Louvre. Enki Bilal). En 2013 également, il crée l'exposition Mécanhumanimal, Enki Bilal au Musée des arts et métiers. Il y présente une rétrospective de son ?uvre, ainsi qu'une sélection d'objets du Musée des Arts et Métiers qu'il a choisis dans les réserves et rebaptisés en écho à son univers.
En janvier 1987, il obtient le Grand Prix du 14 Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. En mai 2006, il crée l'illustration du timbre de France Europa sur le thème de l'intégration.
En 2011, il publie l'album Julia et Roem (Casterman), ainsi qu'un livre d'entretiens sur sa vie et son ?uvre, Ciels d'orage (Flammarion).
En 2013, Bilal réalise le clip Crazy Horse de Brigitte Fontaine et l'année suivante dessine la couverture de son recueil de nouvelles Les Hommes préfèrent les hommes.
En avril 2019, il déclare que, d'après lui, la science-fiction n'existe plus.
En 2019, il est membre du jury au Festival de Cannes, sous la présidence d'Alejandro González Iñárritu.
La même année sort le second tome de sa nouvelle série, Bug, annoncée par lui-même comme une suite de cinq volumes.
En 2021, il publie un livre-entretien intitulé L'Homme est un accident (Belin), en collaboration avec Adrien Rivierre. L'artiste y détaille sa vision du monde à venir en s'exprimant sur tous les thèmes brûlants de notre époque. Pour son engagement écologique, le livre est finaliste du Prix du Livre Environnement de la Fondation Veolia. L'ouvrage fait l'objet d'une exposition à la Galerie Barbier en juin 2023 et d'un tirage luxe.
En 2024, il participe à l'Olympiade Culturelle de Paris 2024 lors d'une performance à l'Olympia.