Philippe Boxho, né le à Liège, est un médecin légiste belge ainsi que possesseur d'une licence en criminologie et auteur de livres à succès.
Il est également connu pour ses passages dans l'émission Legend de Guillaume Pley, qui ont chacun fait l'objet de nombreux visionnages sur la plateforme YouTube. Avec succès, Philippe Boxho écoule en autant de livres qu'Amélie Nothomb ou Éric-Emmanuel Schmitt.
Catholique dans sa jeunesse, il souhaite initialement devenir prêtre mais, lors d'un séjour à Lourdes à l'été , l'évêque de son diocèse, Guillaume-Marie van Zuylen, lui conseille plutôt de se lancer dans des études à l'université. Hésitant initialement entre le droit et la médecine, il opte finalement pour la seconde option. Il décide de s'orienter vers la médecine légale à la suite d'un stage à l'Institut de médecine légale de l'université de Liège en : « J'ai rencontré le professeur Armand André, qui le dirigeait. Dans les années 1990, le professeur Brahy a succédé au professeur Armand André. En , le professeur Brahy m'a proposé de venir au service de médecine légale ». Il étudie la médecine générale en parallèle de la médecine légale jusqu'en , année d'obtention de sa licence en médecine d'expertise. En , il obtient une licence en criminologie. Il est également diplômé en anthropologie judiciaire du Smithsonian Institute et de l'université de Leyde.
Carrière
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Il effectue la majeure partie de sa carrière dans les provinces de Liège et du Luxembourg belge, réalisant environ 6 000 examens de cadavres, plus de 4 000 autopsies (entre 2 000 et 2 800 selon une première déclaration, et 4 000 dans son troisième passage dans l'émission Legend en ) et plus de 300 interventions devant des cours d'assises. Il est notamment sollicité sur les affaires de la catastrophe du camion fou de Stavelot en , de l'assassinat de Stacy et Nathalie (qu'il qualifie de « pire meurtre » qu'il ait connu), de l'explosion de gaz de la rue Léopold, de la tuerie de la place Saint-Lambert et de l'attaque du boulevard d'Avroy.
Depuis la rentrée , il enseigne en tant que professeur docteur à l'Université de Liège (ULiège), dont il dirige également l'Institut de médecine légale.
En , il est élu président de l'École liégeoise de criminologie Jean Constant avec prise de fonctions le .
Le , il est élu membre de l'académie royale de médecine de Belgique.
Le , il est élu vice-président francophone du Conseil national de l'Ordre des médecins de Belgique. Le , il annonce sa démission, effective à partir du .
Le , il est élu président du conseil d'administration du CHU de Liège, poste qu'il quitte en à la fin de son mandat, ne souhaitant pas le renouveler.
En , comme le directeur de l'Institut de médecine légale de l'Université de Berne, suivi par le Conseil des États de Suisse qui ouvre une enquête, il dénonce un pénurie de médecins légistes et d'autopsies, qui fait que certains homicides passent pour des morts naturelles, des suicides ou des accidents. « Des médecins légistes de Charleroi ont fait une étude qui démontrait qu'en Belgique il y avait (par an) à peu près 73 morts de crimes qui passaient inaperçues ! »
Le , il fait sa première apparition en tant que sociétaire de l'émission Les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier.
Auteur à succès
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En , la RTBF met en ligne une vidéo où Philippe Boxho est interviewé et raconte trois anecdotes de ses plus folles autopsies. La vidéo réalise un succès avec plus de 9,7 millions de vues. Il est alors contacté par la maison d'édition Kennes. Philippe Boxho rédige alors un premier roman, Les morts ont la parole, où il raconte des anecdotes sur ses autopsies. Il romance les histoires, pour éviter qu'on puisse reconnaître les gens, mais « la trame médico-légale est toujours vraie ».
En -, ses livres Les morts ont la parole et Entretien avec un cadavre, son second livre, rencontrent un succès important à la suite de ses passages dans l'émission Legend de Guillaume Pley, chacun totalisant plusieurs millions de visionnages. Les ventes de ces livres (230 000 pour le premier, 230 000 pour le deuxième) évitent de justesse la faillite à son éditeur. Son troisième livre, La mort en face, sort fin et est tiré à 300 000 exemplaires et sera traduit dans plus de 30 langues. Sa maison d'édition précise « il représente de loin le plus gros carton d'un Belge ces dix dernières années. Il a vendu autant de livres cette année qu'Amélie Nothomb ou Éric-Emmanuel Schmitt ».
Dans le sillage de son succès, il est victime d'usurpation d'identité sur internet. Le , il est élu « Liégeois de l'année 2023 » dans la catégorie Citoyenneté par les lecteurs de La Meuse.