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Georges Courteline
Georges Courteline vers 1890.
Biographie
Naissance
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ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
13e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-LachaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georges Victor Marcel MoinauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, romancier, journaliste, dramaturge, poèteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jules MoinauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Jeanne Courteline (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie Goncourt ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Commandeur de la Légion d'honneur?Voir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
Le commissaire est bon enfant (1899)
La Paix chez soi (1903)
Messieurs les ronds-de-cuir (1893)
Boubouroche (1893) La peur des coups (1894)
signature de Georges Courteline
Signature

Georges Victor Marcel Moineau, dit Georges Courteline, né le à Tours et mort le à Paris 13, est un romancier et dramaturge français.

  1. ? « Moinaux ou Moineau ? Le patronyme semble n'avoir jamais été fixé définitivement. Le père de Joseph-Désiré inscrit son fils sous le nom de Moineau mais signe Moinaux. Un oncle, né en 1826, est enregistré sous le nom de Morinaux et opte plus tard pour Moineaux. Les générations suivantes utiliseront Moinaux ou Moineau indifféremment, sans que jamais le choix soit signifiant. » Haymann 1990, p. 13. Quoi qu'il en soit, l'acte d'état-civil n° 526 du registre des naissances de la ville de Tours pour l'année 1858 comporte bien le nom avec l'orthographe "Moineau" pour le nouveau-né et son père. Il en est de même sur son acte de décès. Ces actes sont consultables en ligne. Sur tous les documents administratifs, y compris le dossier de Légion d'honneur, la seule orthographe retenue est "Moineau".
  2. ? Acte de décès à Paris 13, n° 3478, vue 9/31.

Biographie

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Origines

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Georges Courteline est le fils de l'écrivain et auteur de théâtre Joseph Désiré Moineau, connu sous le nom de plume de Jules Moinaux, et de Victorine Françoise Perruchot.

Georges Courteline, né à Tours en 1858, est d'abord élevé dans cette ville par ses grands-parents, avant que ses parents ne le fassent venir à Paris à l'âge de 5 ans. Tous les étés, la famille s'installe dans une villa à Montmartre, rue de la Fontenelle puis rue du Chevalier-de-La-Barre. C'est là que se rendent en visite toutes les célébrités du théâtre du Second Empire et Courteline en garde toute sa vie un souvenir impérissable.

Après ses études au collège de Meaux, il fait son service militaire à Bar-le-Duc en 1879 au 13 régiment de chasseurs à cheval, qui lui inspire quelques-unes de ses satires. En 1880, il entre comme expéditionnaire au ministère de l'Intérieur, à la Direction générale des cultes, et se met à écrire sous le pseudonyme de Courteline pour ne pas être confondu avec son père, Jules Moinaux. Dans ses écrits, il dépeint notamment des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs. Son directeur est Charles Dumay, un anticlérical convaincu qui a des velléités d'auteur dramatique et dont la nomination désespère le clergé. Courteline le fait bénéficier de ses relations dans la presse pour que celle-ci loue le directeur qui s'emploie à mener la vie dure à ses administrés religieux ; en échange, Dumay lui permet d'être peu assidu à son poste d'expéditionnaire et de se consacrer à l'écriture.

Carrière

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En 1881, il crée avec Jacques Madeleine et Georges Millet une revue Paris Moderne dans laquelle ils publièrent jusqu'en 1883 quelques poèmes et textes en prose.

Courteline s'installe au 89 de la rue Lepic dans une villa qu'il habite entre 1890 et 1903. Sa compagne, l'actrice Suzanne Berty ( - ), lui donne deux enfants : Lucile-Yvonne Moineau, née en 1893, et André Moineau, né en 1895 et qui consacrera sa vie au théâtre comme acteur et décorateur, sous le nom de Moineau-Courteline. Le , il épouse Suzanne, atteinte d'une tuberculose mortelle, et légitime ainsi ses deux enfants. Après le décès de sa première femme, il rencontre l'actrice Marie-Jeanne Brécou (1869-1967). Il quitte Montmartre pour s'installer de 1907 à 1923 au n 43, avenue de Saint-Mandé, non loin du domicile de sa mère mourante. Il épouse Marie-Jeanne le .

Georges Courteline vers 1900.

De 1888 à 1893, Georges Courteline fréquente très régulièrement L'Auberge du Clou, située avenue Trudaine. C'est là qu'il crée le conomètre ou idiomètre, un tube de verre gradué de 10 à 50 rempli d'alcool coloré en rouge et communiquant par un long tuyau en caoutchouc avec le sous-sol. Selon un langage convenu avec Courteline, un compère soufflait plus ou moins fort pour faire monter l'alcool dans le tube. De la sorte chacun, en prenant en main le tube, pouvait connaître son degré de stupidité. Le patron, qui n'était pas au courant de cette supercherie, dut lui aussi passer l'épreuve et fit monter l'alcool au maximum. Une réplique de son invention trône encore aujourd'hui dans le restaurant. En 1896, Courteline est, avec Paul Delmet, Millanvoye et Albert Michaut un des quatre fondateurs de la goguette du Cornet.

Il arrête d'écrire en 1912, gérant les droits que lui rapportent son ?uvre théâtrale. Il édite La Philosophie de Courteline en 1917. André Antoine lui demande d'écrire pour son Théâtre-Libre. La Paix chez soi et Boubouroche entrent au répertoire de la Comédie-Française en 1903 et 1910. Ses pièces sont adaptées au cinéma. Le , il reçoit un grand prix de l'Académie française et est élu à l'Académie Goncourt le .

Fin de vie et mort

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Tombe de Georges Courteline au cimetière du Père-Lachaise (division 89).

En 1924, une inflammation de l'orteil occasionne une opération chirurgicale compliquée par le diabète. La gangrène sèche gagne rapidement la jambe droite et il subit une amputation le . De 1925 à 1927, il corrige et annote ses ?uvres complètes. Sa santé ne cesse de décliner et il doit subir l'amputation de la jambe gauche le , le faisant sombrer dans un coma fatal.

Il meurt le au 11 rue de la Santé, Paris 13, à l'âge de 71 ans. Il est inhumé en plein c?ur de la 89 division du cimetière du Père-Lachaise, situé dans la même ville. Sur la stèle de sa tombe est inscrite cette épitaphe : « J'étais né pour rester jeune et j'ai eu l'avantage de m'en apercevoir le jour où j'ai cessé de l'être ».

  1. ? Haymann 1990, p. 24.
  2. ? Roger Le Brun, Georges Courteline, les célébrités d'aujourd'hui, E. Sansot éditeur, 1906, sur Google livres
  3. ? Haymann 1990, p. 70.
  4. ? Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris, Henri Floury, , p. 73 Georges Courteline du volume second.
  5. ? Haymann 1990, p. 138.
  6. ? Julien Dieudonné, Aurélie de Cacqueray, Myriam Provence, Sophie Condat, Familles d'écrivains, Archives & culture, , p. 68.
  7. ? Georges Courteline, Messieurs les rondes-de-cuir, Garnier-Flammarion, , p. 9.
  8. ? Stéphane Guinoiseau, Comédies de Courteline, Hachette Éducation, , p. 122.
  9. ? Rodolphe Trouilleux, Montmartre des écrivains, Bernard Giovanangeli Editeur, , p. 44.
  10. ? Brigitte Level, À travers deux siècles, le Caveau, société bachique et chantante, 1726-1939, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, Paris 1988, page 196.
  11. ? Albert Dubeux, La curieuse vie de Georges Courteline, P. Horay, , p. 204.
  12. ? Haymann 1990, p. 236.
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