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Naissance |
Bordeaux |
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Nationalité | Française |
Formation | Faculté de médecine de Paris et lycée Jacques-Decour |
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Profession | Neurologue, psychiatre et psychanalyste |
Employeur | Université de la Méditerranée-Aix-Marseille-II et université de Toulon |
Travaux | Éthologie clinique |
Intérêts | psychanalyse |
Idées remarquables | résilience |
Distinctions | Prix Renaudot de l'essai (d), commandeur de la Légion d'honneur?, docteur honoris causa de l'université catholique de Louvain (d) et grand officier de la Légion d'honneur? |
Boris Cyrulnik, né le à Bordeaux, est un auteur de livres grand public traitant de psychologie et de récits de vie, ainsi qu'une personnalité médiatique française. Médecin neuropsychiatre de formation ayant un temps exercé comme tel mais aussi comme psychanalyste, il a animé un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer. Il est directeur d'enseignement du diplôme universitaire d'éthologie humaine de l'université de Toulon.
Il a notamment vulgarisé le concept de « résilience » (renaître de sa souffrance) qu'il a tiré des écrits de John Bowlby. À la suite de ce dernier, Boris Cyrulnik voit d'abord l'éthologie comme « un carrefour de disciplines ».
Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Boris Cyrulnik est également engagé pour la protection de la nature et des animaux.
Boris Cyrulnik naît à Bordeaux en 1937, au sein d'une famille juive ashkénaze arrivée en France dans les années 1930. Son père, Aaron Cyrulnik, ébéniste ukrainien né à ?uck, s'engage dans la Légion étrangère. Sa mère, polonaise, Estera Cyrulnik (née Smulewicz), est née à Lublin. Durant l'Occupation, ses parents le confient en 1942 à une pension pour lui éviter la déportation. Il est ensuite recueilli à l'Assistance publique, puis par une institutrice bordelaise, Marguerite Farges, qui le cache chez elle rue Adrien-Baysselance durant deux ans. Lors de la rafle du , il est détenu à la grande synagogue de Bordeaux. Il s'y cache dans les toilettes et est sauvé alors par une infirmière. Il est ensuite pris en charge et caché par un réseau, puis placé dans une ferme, sous le nom de Jean Laborde, jusqu'à la Libération.
Ses parents, arrêtés en 1942 et 1943, meurent en déportation, et il est recueilli à Paris par sa tante maternelle, Dora, seule survivante, qui l'élève. Il explique que c'est cette expérience personnelle traumatisante qui l'a poussé à devenir psychiatre.
Boris Cyrulnik fait ses études secondaires au lycée Jacques-Decour à Paris, puis supérieures à la faculté de médecine de Paris. Le service de neurochirurgie parisien dans lequel il fait fonction d'interne pendant un an (1967-1968) refuse de prolonger son contrat, et le service de psychiatrie de l'hôpital de Digne-les-Bains dans lequel il commence alors son internat refuse également de prolonger son contrat au bout d'un an (1968-1969), malgré l'appel de cette décision qu'il fait alors auprès du conseil de l'ordre. Afin de valider son certificat d'études spéciales en neuropsychiatrie, il semble trouver un point de chute dans le service de psychiatrie du P Sutter à Marseille (une autre version de sa biographie mentionne quant à elle un internat en psychiatrie à Digne-les-Bains de 1968 à 1971). Dans les entretiens réalisés pour l'émission À voix nue de France-Culture, il dit avoir passé plusieurs années à exercer à l'hôpital de Digne-les-Bains.
Il devient ensuite médecin chef de La Salvate, un établissement privé de postcure psychiatrique. Il quitte ce poste en 1979 et s'installe comme psychanalyste à mi-temps, tout en donnant des consultations au centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer (jusqu'en 1991) ; il y crée un groupe de recherches en éthologie clinique qu'il anime jusqu'à la fin des années 1990 au moins. Il publie en 1984 Éthologie clinique : 14 textes originaux (éditions de la Société de psychologie médicale de langue française). Chargé de cours d'éthologie humaine à la faculté de médecine de Marseille de 1974 à 1987, il est depuis 1995/1996 directeur d'enseignement d'un diplôme universitaire en éthologie humaine de l'université de Toulon.
En 1998, il est nommé président du Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon, puis en 2005 président du prix Annie-et-Charles-Corrin sur la mémoire de la Shoah (depuis 2005).
Boris Cyrulnik est une des 43 personnalités ayant constitué la commission Attali sur les freins à la croissance, dirigée par Jacques Attali et installée le par Nicolas Sarkozy.
De 2007 à 2014, il est l'un des deux chroniqueurs dans l'émission Histoire d'Homme réalisée par Marie-Odile Monchicourt, avec Yves Coppens, sur France Info.
Il préside à partir de 2012 le conseil scientifique de l'université privée Fernando-Pessoa, devenue le Centre libre d'enseignement supérieur international (CLESI) puis Europe Eduss, avec un autre universitaire et ancien président de l'université de Toulon, Bruno Ravaz. Elle sera condamnée à fermer ses portes le .
Après avoir présidé, en 2018, les Assises de l'école maternelle, Boris Cyrulnik s'est vu confier par le président Emmanuel Macron en la présidence du « Comité des 1 000 premiers jours de l'enfant », une période fondatrice dans le développement des tout-petits. La commission d'experts bénévoles a rendu ses travaux en . Le gouvernement a en parallèle engagé le cabinet privé de conseil en stratégie Roland Berger pour une mission identique mais facturée 425 000 ?.
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