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Naissance | Orange, France |
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Nationalité |
française |
Activité |
Romancier |
Sport |
Natation sportive |
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Instruments |
Contrebasse, violoncelle |
Adjectifs dérivés |
échenozien |
Distinction |
Prix Fénéon (1980) Prix Médicis (1983) Prix Novembre (1995) Prix Goncourt (1999) Prix de la BnF (2016) Prix Marguerite-Yourcenar (2018) |
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Jean Echenoz, né le à Orange (Vaucluse), est un écrivain et romancier français, lauréat du prix Médicis de 1983 pour Cherokee et du prix Goncourt de 1999 pour Je m'en vais.
Fils d'un père médecin psychiatre et d'une mère pratiquant la gravure, Jean Echenoz passe sa jeunesse dans l'Aveyron et dans les Alpes-de-Haute-Provence, poursuit des études universitaires de sociologie à Aix-en-Provence puis s'installe en 1970 à Paris où il suit les cours de l'École pratique des hautes études ainsi que des enseignements à la Sorbonne. En 1979, il publie son premier ouvrage, Le Méridien de Greenwich (prix Fénéon 1980).
À ce jour, il a publié tous ses romans aux Éditions de Minuit et a reçu une dizaine de prix littéraires, dont le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en vais.
Dans le cadre de la nouvelle traduction de la Bible par les éditions Bayard en 2001, qui ont confié à différents auteurs la traduction de chaque livre en binôme avec des exégètes, il effectue la traduction du livre de Josué, des livres de Samuel, du livre de Daniel, des livres des maccabées, de la lettre à Philémon, de la lettre de Jacques et de la lettre de Jude.
Son fils, Jérôme Echenoz (né 1976) alias Tacteel, est un des membres du groupe TTC.
Il est invité d'honneur de l'Oulipo en 2001.
Jean Echenoz fait référence aux grands auteurs novateurs du XVIII siècle comme Laurence Sterne et Diderot mais a été également très fortement influencé par les romans policiers et les polars de la Série noire, en particulier ceux de Jean-Patrick Manchette. « Avec mon premier livre [Le Méridien de Greenwich, 1979], mon projet était au départ d'écrire un roman policier », explique-t-il. Loin des théories et des expérimentations sur le roman, il réinvente le plaisir de la fiction et de l'intrigue.
L'écriture de Jean Echenoz a été parfois définie comme « minimaliste », aimant l'ellipse ou « postmoderne » ( comme en témoigne la briéveté de certains de ses textes : ainsi Un an n'a que 110 pages), ou encore de « cinégénique » : il aime le cinéma et réutilise des procédés cinématographiques (travelings, gros-plans, analepses, etc.).
Certaines ?uvres sont qualifiées de romans géographiques. Ainsi, les personnages d'Echenoz voyagent en Micronésie (Le Méridien de Greenwich), en Malaisie (L'Équipée malaise), dans les régions arctiques (Je m'en vais), en Inde, en Australie et à Paris (Les Grandes Blondes), en Corée du Nord (Envoyée spéciale). Dans Nous trois, Echenoz leur fait parcourir la planète entière et même l'espace.
Les fictions de Jean Echenoz multiplient les références et utilisent souvent des formes d'écriture s'apparentant aux techniques du cinéma. Mais le roman intègre aussi une dimension sonore - variations, syncopes, dissonances. Peuplées d'objets banals d'une étrange drôlerie, de curieuses machines à fabriquer des leurres, d'une humanité interlope de personnages dés?uvrés et dérisoires, de détectives gaffeurs, de héros fatigués et flottants, ces aventures multiplient les temps morts, les lieux, les rencontres, les assemblages imprévus, les personnages incongrus. Ainsi le roman ? ludique ? fait-il voler en éclats, en trompe-l'?il, en images et en reflets, toutes les conventions réalistes dans des fictions étonnamment profondes sous leur dehors ironique et distancié.
Jean Echenoz a également publié trois fictions biographiques ou « vies imaginaires » : Ravel, Courir et Des éclairs.