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Umberto Eco
Portrait de Umberto Eco
Umberto Eco photographié par Oliver Mark, Milan 2011
Biographie
Naissance
Alexandrie, Piémont, Italie
Décès (à 84 ans)
Milan, Lombardie, Italie
Nationalité Italienne
Thématique
Formation Université de Turin
Employeur Université de Bologne
Collège de France
Intérêts Linguistique, sémiotique, herméneutique, épistémologie, esthétique, littérature
Idées remarquables Signe, encyclopédie, métaphore, lecteur modèle, les limites de l'interprétation
?uvres principales Le Nom de la rose
Le Pendule de Foucault
Lector in fabula
Sémiotique et Philosophie du langage
Les Limites de l'interprétation
Auteurs associés
Influencé par Aristote, Abélard, Thomas d'Aquin, Guillaume d'Ockham, Charles S. Peirce, Karl R. Popper, Roland Barthes

Signature

Signature de Umberto Eco

Umberto Eco (/um?b?rto ???ko/), né le à Alexandrie, dans le Piémont, et mort le à Milan, est un universitaire, philosophe, sémioticien et écrivain italien. Reconnu pour ses nombreux essais universitaires sur la sémiotique, l'esthétique médiévale, la communication de masse, la linguistique et la philosophie, il est surtout connu du grand public pour ses ?uvres romanesques.

Après un doctorat à l'université de Turin, il devient professeur titulaire de la chaire de sémiotique puis doyen de la faculté des sciences humaines à l'université de Bologne, avant d'en devenir professeur émérite en 2008.

En 1992, il est nommé à la tête de la chaire européenne du Collège de France.

  1. ? « Umberto Eco (Intro) - aLaLettre », sur alalettre.com (consulté le ).

Biographie

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Jeunesse

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Fils de Giovanna Bisio et de Giulio Eco, employé aux chemins de fer, Umberto Eco passe son baccalauréat au lycée Giovanni Plana d'Alexandrie, sa ville natale.

Il se lie d'amitié avec un de ses camarades, l'accordéoniste Gianni Coscia (it), qui fera carrière en accompagnant entre autres Astor Piazzolla. Eco et Coscia composent ensemble de petites revues musicales dont Eco écrit le livret. Les deux amis continueront à faire de la musique ensemble, Umberto Eco étant un très honorable flûtiste.

Dans sa jeunesse, il fait partie des jeunes catholiques de l'Action catholique. Au début des années cinquante, il en devient même un des principaux responsables nationaux italiens. En 1954, il abandonne son engagement en raison d'un désaccord avec Luigi Gedda (it).

Il épouse en 1962 l'écrivaine allemande Renate Eco-Ramge. Deux enfants naissent de cette union.

Études et carrière universitaire

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Diplômé en philosophie en 1954 à l'université de Turin (avec une thèse sur l'esthétique de saint Thomas d'Aquin), Umberto Eco s'intéresse dans un premier temps à la scolastique médiévale (Sviluppo dell'estetica medievale, 1959), puis à l'art d'avant-garde (L'?uvre ouverte, 1962) et à la culture populaire contemporaine (Apocalittici e integrati (it), 1964). Il rencontre un succès immédiat en Italie. Ce thème est récurrent et il y reviendra par la suite (De l'arbre au labyrinthe).

Sa thèse universitaire sur Thomas d'Aquin lui fait mettre de la distance avec la foi et l'Église catholique : « Il [Thomas d'Aquin] m'a miraculeusement guéri de la foi », déclarera-t-il ironiquement. Un livre tiré de sa thèse, « Le problème esthétique de saint Thomas », paraît en 1956 et constitue sa première publication.

Carrière littéraire

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Umberto Eco en 1981.

Devenu ensuite un pionnier des recherches en sémiotique (La Structure absente, 1968 ; Trattato di semiotica generale (en), 1975), Umberto Eco développe une théorie de la réception (Lector in fabula (it), 1979 ; Lector in fabula ou La Coopération interprétative dans les textes narratifs, 1985) qui le place parmi les intellectuels européens les plus importants de la fin du XX siècle.

Son premier roman, Le Nom de la rose (1980), connaît un succès mondial avec plusieurs millions d'exemplaires vendus et des traductions en 43 langues, malgré un contenu dense et ardu. Umberto Eco met en application dans ce « policier médiéval » ses théories du langage et ses concepts sémiologiques, ceux-là mêmes qu'il enseigne à Turin. En 2002, le quotidien La Repubblica le vend comme supplément au journal (tirage spécial à cette occasion : 2 millions d'exemplaires).

Umberto Eco en 1984.

Son deuxième roman, Le Pendule de Foucault (1988), connaît également un énorme succès, quoique pour des raisons inverses : le public, guidé par Eco, part à la découverte de symboles énigmatiques ou prophétiques, à rebours de la dénonciation de l'ésotérisme qui est pourtant le propos de l'auteur. Mais celui-ci démontre par la même occasion que le lecteur est libre de ses interprétations (théorie qu'Eco continue de développer dans ses ?uvres théoriques sur la réception, Les Limites de l'interprétation en 1990). Le livre tourne d'ailleurs en ridicule l'interprétation à outrance des faits avérés ou légendaires de l'histoire, en tirant avec un égal succès des dimensions d'un simple kiosque à journaux le même genre d'informations de portée cosmique que certains se croient fondés à lire dans celles de la pyramide de Khéops.

Umberto Eco donne ensuite plusieurs conférences sur ses théories de la narration en littérature (Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs, 1996), sur la traduction (Experiences in translation, 2000) et sur la littérature (De la littérature, 2003). Il est alors associé au courant de la « génération des années trente », dont, bien que tardivement inclus, il devient l'un des membres les plus connus.

Tout au long de sa carrière, il écrit régulièrement, dans des quotidiens et des hebdomadaires, des chroniques sur des sujets de l'heure, avec un souci de « débusquer du sens là où on serait porté à ne voir que des faits ».

Plusieurs recueils, dont seulement certains ont été traduits, regroupent les textes les plus amusants, Pastiches et Postiches (1988) (Comment voyager avec un saumon) (1998) (Il secondo diario minimo). Certains autres recueils regroupent des textes plus polémiques : Croire en quoi (1998), Cinq questions de morale (2000) et Islam et Occident (2002).

Parmi ses activités les moins connues, Umberto Eco a été membre du Forum international de l'Unesco (1992), de l'Académie universelle des cultures de Paris (1992), de l'Académie américaine des arts et des lettres (1998), Satrape du Collège de 'Pataphysique et a été nommé au conseil de la Bibliotheca Alexandrina (2003). Il a assuré en 1992-1993 un cours à la chaire européenne du Collège de France sur le thème « La quête d'une langue parfaite dans l'histoire de la culture européenne ». Il fut en 2005 un des signataires du manifeste de l'association Sinistra per Israele (« Gauche pour Israël »).

Timbre du Collège de 'Pataphysique dédié au Satrape Umberto Eco. Par Jean-Max Albert Rt, 2001.

Fin , Umberto Eco propose l'ouvrage Vertige de la liste qui est traduit par Myriem Bouzaher. Il est récompensé la même année de la médaille d'or du Círculo de Bellas Artes.

Il est élu membre associé de l'Académie royale de Belgique (Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques) le .

En , il est récompensé du prix Alphonse-Allais pour l'ensemble de son ?uvre. En , il quitte les éditions Bompiani pour fonder à Milan La nave di Teseo, une nouvelle maison d'édition, qui publie posthume en , Pape Satàn Aleppe, un recueil de courts essais.

Umberto Eco meurt le d'un cancer du pancréas.

  1. ? « Umberto Eco Biography », sur umbertoeco.com (consulté le ).
  2. ? (it) « Umberto Eco è morto, addio al grande scrittore », sur nanopress.it, .
  3. ? (en) Gale, Cengage Learning, A Study Guide for Umberto Eco's "The Name of the Rose", Gale, Cengage Learning, , 27 p. (ISBN 978-1-4103-5357-3, présentation en ligne).
  4. ? D'après Éléonore Sulser, « Umberto Eco, capitaine dans la tempête du langage », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. ? Librairie la procure, « Umberto Eco », sur la procure.com (consulté le ).
  6. ? Umberto De Giovannangeli, « Sinistra per Israele : 'Mai più pregiudizi' Fassino presenta il mani festo dell'associazione nazionaleIl presidente Furio Colombo: oc corre un'informazione corretta », l'Unità, édition nationale, 24 novembre 2005, en ligne.
  7. ? (es) « Umberto Eco, Medalla de Oro del Círculo de Bellas Artes 19.05.2009 », sur Círculo de Bellas Artes (consulté le ).
  8. ? « Umberto Eco », sur l'Académie royale de Belgique (consulté le ).
  9. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées allais
  10. ? (it) « Morto lo scrittore Umberto Eco », sur Repubblica.it (consulté le ).
  11. ? Philippe-Jean Catinchi, « Umberto Eco, auteur du « Nom de la rose », est mort », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
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