source wikipédia

Sylvie Germain
Sylvie Germain en 2019.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
ChâteaurouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Paris-Nanterre (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivaine, philosophe, enseignanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Lycée français de PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Académie royale de langue et de littérature françaises ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Daniel CharlesVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix Femina ()
Prix Louis-Guilloux ()
Prix de littérature religieuse ()
Prix Goncourt des lycéens ()
Chevalier de l'ordre national du Mérite ()
Prix mondial Cino-Del-Duca ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Institut mémoires de l'édition contemporaine (492GER)Voir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
Magnus (), Jours de colère ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Sylvie Germain, née le à Châteauroux, est une écrivaine française.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Enfance

[modifier | modifier le code]

Sylvie Germain est née en 1954 à Châteauroux, dans l'Indre. Sa famille déménage peu de temps après sa naissance, et se déplace par la suite de nombreuses fois à travers la France, au gré des affectations de son père Romain Germain, sous-préfet, notamment en Lozère et à Neufchâteau dans les Vosges.

Éducation

[modifier | modifier le code]

Au cours des années 1970, elle suit des études de philosophie, auprès d'Emmanuel Levinas, à l'université Paris-Nanterre. Son mémoire de maîtrise porte sur la notion d'ascèse dans la mystique chrétienne, et sa thèse de doctorat concerne le visage (Perspectives sur le visage : trans-gression ; dé-création ; trans-figuration).

Premiers pas en littéraire

[modifier | modifier le code]

Elle commence à cette époque à écrire des contes et des nouvelles. Dès 1983, alors qu'elle travaille au ministère de la Culture à la Direction de l'audiovisuel, elle envoie chez Gallimard le manuscrit de son premier ouvrage, un recueil de nouvelles, qui ne sera pas publié. L'écrivain Roger Grenier lit ce manuscrit, l'encourage, mais lui propose de publier d'abord un roman d'elle. Sylvie Germain suit ses conseils et publie Le Livre des Nuits suivi de Nuit-d'Ambre, une saga familiale de près de 800 pages, qui reçoit six prix littéraires : prix du Lions Club International 1984, prix du Livre Insolite 1984, prix de Passion 1984, prix de la Ville du Mans 1984, Prix Hermès 1984 et Prix Grevisse 1984.

Professeur à Prague

[modifier | modifier le code]

Elle part vivre à Prague de 1986 à 1993 où elle enseigne la philosophie et le français au lycée français. Les années pragoises sont l'occasion de l'écriture puis de la publication en 1989 de Jours de colère, qui reçoit le prix Femina. En 1993, Sylvie Germain retourne en France. Elle vit alors entre Paris et La Rochelle mais Prague est le thème de son roman Immensités, qui traite de la souffrance de ceux que la Révolution de velours n'a pas libérés.

Carrière littéraire à plein temps

[modifier | modifier le code]

En 2000, elle publie plusieurs livres dans des genres variés : un récit de voyage, un essai spirituel et un album de photographies. En 2002 parait un nouveau roman, La Chanson des Mal-aimants. La narratrice y endure une vie d'errance ; d'abord orpheline dans les Pyrénées, puis vaquant de petits métiers en petits métiers à Paris, elle mène une vie faite de hasards et de solitude.

Magnus, paru en 2005, reçoit un accueil enthousiaste du public et le prix Goncourt des lycéens. Le héros, Franz-Georg, a cinq ans lorsqu'il perd complètement la mémoire. Il doit tout réapprendre. Lui qui est né de parents allemands juste avant la Seconde Guerre mondiale, devra toute sa vie durant se confronter à ce passé, et démêler la légende et les faux souvenirs de la vérité. Puis elle publie encore L'Inaperçu (2008) et Hors champ (2009).

Par décret du , Sylvie Germain est élevée au grade de Chevalier de l'ordre national du mérite.

Elle est candidate au fauteuil de Pierre-Jean Rémy (n 40) à l'Académie française le , mais l'élection est déclarée blanche après quatre tours de scrutin (au dernier tour, 12 voix pour Sylvie Germain, 5 pour Alain-Gérard Slama et 11 bulletins marqués d'une croix).

Elle est élue le au siège de Dominique Rolin à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle reçoit en 2016 le prix mondial Cino Del Duca.

Activités professionnelles

[modifier | modifier le code]

De 1978 à 1981, Sylvie Germain est documentaliste à la Datar, au Conseil d'État et dans un cabinet d'architecture. Elle occupe ensuite un poste de fonctionnaire au ministère de la Culture à Paris jusqu'en 1986.

De 1986 à 1993, elle est documentaliste, puis professeur de français et de philosophie au lycée français de Prague. Depuis 1994, elle exerce sa seule activité littéraire.

Sylvie Germain fait partie des présidents d'honneur du prix Marguerite-Duras (Association Marguerite-Duras).

Polémique lors du baccalauréat 2022

[modifier | modifier le code]

Un extrait de son ?uvre Jours de colère, Prix Femina 1989, tiré du chapitre « Les Frères », est proposé en commentaire de texte aux épreuves anticipées de français du baccalauréat général le 16 juin 2022. Sylvie Germain est la cible, dès les premiers instants qui suivent la sortie de l'épreuve, de nombreuses réactions très hostiles de la part d'élèves mécontents.

Face à ce harcèlement, qu'elle qualifie d'« aussi absurde qu'affligeant », l'autrice répond qu'elle « espère que cette flambée de rage, où comme toujours le mimétisme et le goût de la surenchère électrisent la meute, va retomber aussi vite qu'elle a éclaté. »

  1. ? Bertrand Munier, Le Grand livre des élus vosgiens (1791-2003) : conseillers généraux et régionaux, députés, sénateurs, ministres, Haroué, Gérard Louis, 2003, p. 338 (ISBN 2-914554-34-6).
  2. ? Florence Traisnel, « De l'héritier au répondant. La transmission en question dans les deux premiers romans de Sylvie Germain, Le livre des nuits et Nuit-d'Ambre », Temps Zéro, n 5,‎ (lire en ligne)

    « (?) dès 1981, dans sa thèse intitulée « Perspectives sur le visage : trans-gression ; dé-création ; trans-figuration » (?) »

  3. ? « Sylvie Germain - notice biographique », Société des gens de lettres (consulté le )
  4. ? Prix de la Nouvelle de la Ville du Mans.
  5. ? Sylvie Germain, Jours de colère : (notice biographique), Gallimard, coll. « Folio » (n 2316), (réimpr. novembre 1998), p. 7
  6. ? Patrick Kéchichian, « "Accouché par la guerre" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. ? « Décret du 15 mai 2011 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  8. ? Académie française
  9. ? Discours de réception de Sylvie Germain à l'Académie royale de Belgique.
  10. ? Le Prix mondial Cino Del Duca 2016 décerné à Sylvie Germain.
  11. ? 24 rencontres Marguerite Duras à Trouville-sur-Mer, .
  12. ? Service Campus, « Bac de français 2022 : corrigé du sujet de commentaire de texte », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  13. ? Paul de Montferrand, « L'écrivain Sylvie Germain victime d'un torrent d'insultes sur les réseaux sociaux après l'écrit du bac de français », Le Figaro Étudiant,‎ (lire en ligne).
  14. ? « "Ils ont une haine de la langue, de l'effort de réflexion" : Sylvie Germain répond aux lycéens qui la harcèlent », sur Le Figaro (consulté le )
La suite sur Wikipedia...