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Naissance | Nantiat |
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Décès |
(à 75 ans) Nanterre |
Nom de naissance |
Robert Paul Giraud |
Nationalité |
française |
Activités |
Écrivain, lexicographe, linguiste, journaliste, poète, résistant |
Distinction |
Prix des bouquinistes () |
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Robert Giraud est un poète, journaliste, écrivain et lexicologue français, né le à Nantiat (Haute-Vienne) et mort le à Nanterre.
Robert Giraud a vécu son enfance et sa jeunesse à Limoges. Il suit sa scolarité au lycée Gay-Lussac et commence son droit. Arrêté par les nazis, enfermé à la prison du Petit Séminaire de Limoges, il échappe à la condamnation à mort grâce à la libération de la ville par les forces de Georges Guingouin. En 1944 il devient rédacteur en chef du journal Unir, issu de la résistance, et gagne Paris avec l'équipe rédactionnelle qui comprend notamment le journaliste et futur éditeur René Rougerie. Presque toute l'équipe d'Unir repartira pour Limoges dès la fin (très rapide) du journal, tandis que Robert, que désormais l'on appelle Bob Giraud, s'installe dans la capitale, au 5 de la rue Visconti, près de la rue de Seine.
Il fréquente assidument le bar-tabac de l'Institut, tenu par monsieur Fraysse. Il se lie d'amitié avec les clients du bistro : Maximilien Vox, les frères Prévert, Albert Vidalie, Maurice Baquet et surtout le photographe Robert Doisneau. Bob Giraud travaille pour l'antiquaire Romi, au 15 de la rue de Seine. La boutique de cet érudit est fréquentée, notamment, par Robert Doisneau, qui réalise là une fameuse série de photos, et par Jacques Delarue, inspecteur de police et futur historien. Ses amis du moment se nomment Michel Ragon qui deviendra comme lui bouquiniste avant d'entamer une brillante carrière de romancier et de critique d'art, le journaliste Pierre Mérindol ou Jean-Paul Clébert (auteur de Paris insolite). Il correspond avec Gaston Chaissac (certaines de ses lettres figurent dans Hippobosc au bocage de Chaissac).
Par la suite il fréquentera assidûment le photographe Georges Dudognon (il sera également l'ami d'Izis qu'il avait rencontré à Limoges à la Libération), les chanteuses Fréhel et Monique Morelli, Antoine Blondin, André Hardellet, René Fallet, André Vers, Tristan Rémy, Georges Brassens, les journalistes Pierre Chaumeil et Jacques Yonnet, auteur de Rue des maléfices. C'est à la mort de ce dernier, en 1974, que Pierre Chaumeil recommandera Robert Giraud à l'Auvergnat de Paris pour qu'il prenne sa relève.