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Thierry Jonquet
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Biographie
Naissance

14e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 55 ans)
13e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Thierry Paul Christian JonquetVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Martin Eden
Ramón Mercader
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Charlemagne
Université Paris-Est-Créteil-Val-de-MarneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, auteur de littérature pour la jeunesse, scénariste, auteur de roman policierVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Ligue communiste révolutionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
3 Trophées 813
Prix Mystère de la critique 1994 & 1999
Médaille d'honneur de la LICRA
?uvres principales
  • Mygale
  • La Bête et la Belle
  • Moloch
  • La Vie de ma mère !
  • Du passé faisons table rase
  • Nadine

Thierry Jonquet est un écrivain français, né le dans le 14 arrondissement de Paris et mort à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris le . Auteur rattaché au genre littéraire du néo-polar, il a écrit des romans noirs où se mêlent les faits divers et la satire politique et sociale. Il a également publié sous les pseudonymes de Martin Eden et Ramón Mercader, et utilisé les noms de Phil Athur et Vince-C. Aymin-Pluzin lors d'ateliers d'écriture.

  1. ? Ramón Mercader est le nom de l'assassin de Trotsky.

Biographie

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Thierry Jonquet a une enfance marquée par le cinéma. Il fait ses études secondaires au lycée Charlemagne à Paris, puis étudie la philosophie à l'université de Créteil et, plus tard, l'ergothérapie. Il travaille ainsi en gériatrie.

Devant le spectacle de la mort omniprésente, il commence à écrire pour raconter l'horreur et pour rendre hommage à un pensionnaire avec qui il s'était lié d'amitié. Lassé de l'environnement hospitalier, il brigue un poste d'instituteur. Il est d'abord affecté dans un centre de neuropsychiatrie infantile, à Montesson. Puis, à l'obtention de son CAP, est nommé à la Cité des 3000 d'Aulnay-sous-Bois dans une section d'éducation spécialisée.

Tous ces métiers, qui l'ont mis en contact avec les « éclopés de la vie », « lui (ont) permis de découvrir le monde des vieillards oubliés, des handicapés, des délinquants, tableau complet de la défaillance de nos sociétés ». Lorsque Thierry Jonquet découvre assez tardivement les romans de la Série noire, il peut faire le lien entre la violence du réel et la violence littéraire. Il publie son premier roman, Mémoire en cage, en 1982.

Si les romans sont de pures fictions où il réinvente la réalité, il puise dans les faits divers, en revendiquant une totale liberté. Son roman Moloch lui vaut ainsi un procès. Bien que ses romans mettent en scène une société malade qui engendre la violence, la haine, le désir de vengeance, Thierry Jonquet refuse de porter l'étiquette d'auteur engagé. Même s'il ne cache pas qu'il est un homme de gauche, ses convictions ne s'expriment que très discrètement dans son ?uvre. Thierry Jonquet mène de front deux activités distinctes ? celle de scénariste et celle de romancier. Les personnages de son roman Les Orpailleurs ont donné naissance à une série télévisée, Boulevard du Palais. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des grands auteurs de romans noirs et ses livres sont autant de réussites de construction, d'angoisse et d'intelligence narrative.

Son roman Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte est adapté par Emmanuel Carrère pour la télévision sous le titre Fracture en 2010, pour un téléfilm réalisé par Alain Tasma.

Mygale est adapté en 2011 au cinéma par le réalisateur espagnol Pedro Almodóvar, sous le titre La piel que habito.

Il raconte son engagement militant à Lutte ouvrière, puis à la Ligue communiste révolutionnaire et Ras l'Front dans Rouge c'est la vie, où il disait de lui :

« J'écris des romans noirs. Des intrigues où la haine, le désespoir se taillent la part du lion et n'en finissent plus de broyer de pauvres personnages auxquels je n'accorde aucune chance de salut. Chacun s'amuse comme il peut. »

Lors de ses obsèques, un certain nombre d'anciens militants de la LC/LCR sont présents dont Romain Goupil.

Dans ses derniers écrits, Jours tranquilles à Belleville puis dans Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte, Thierry Jonquet met en perspective ses engagements de jeunesse et la persistance de populations à l'avenir bouché. Dans sa jeunesse, son travail participait à essayer de dé-boucher cet avenir, désormais il peut seulement dénoncer, dans ses livres ou au commissariat.

  1. ? « Voilà comment ça s'est passé? » (consulté le )
  2. ? Jean Tulard, Dictionnaire du roman policier, 1841-2005 : auteurs, personnages, ?uvres, thèmes, collections, éditeurs, Fayard, 2005, p. 382
  3. ? préface Thierry Jonquet, La folle aventure des bleus : Suivi de DRH, Paris, Gallimard (n 3966), , 91 p. (ISBN 978-2-07-042946-2).
  4. ? Grégoire Leménager, « Thierry Jonquet est mort », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. ? Alain Seksig, « Thierry Jonquet, Jours tranquilles à Belleville, coll. "Black Process" 1999 [compte-rendu] », Hommes & Migrations,‎ , p. 131-132 (lire en ligne, consulté le )
  6. ? Jean Birnbaum, « Thierry Jonquet, estropié de la gauche », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
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