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| Naissance | Montevideo (Uruguay) |
|---|---|
| Décès |
(à 24 ans) 9e arrondissement de Paris (France) |
| Sépulture |
Cimetière de Montmartre, cimetière parisien de Pantin |
| Nom dans la langue maternelle |
Isidore Ducasse |
| Nom de naissance |
Isidore Lucien Ducasse |
| Pseudonymes |
Comte de Lautréamont, Lautréamont |
| Nationalités |
uruguayenne française |
| Formation |
Lycée |
| Activités |
Poète, écrivain |
| Langue d'écriture |
Français |
| Influencé par |
Adam Mickiewicz, Dante Alighieri |
|---|
Les Chants de Maldoror (), Poésies I (), Poésies II (d) |
Isidore Lucien Ducasse, né le à Montevideo (Uruguay) et mort le dans le 9 arrondissement de Paris, est un poète franco-uruguayen. Il est également connu sous le pseudonyme de comte de Lautréamont (souvent simplement appelé Lautréamont), qu'il emprunta très probablement au roman Latréaumont (1837) d'Eugène Sue et qu'il n'utilisa pourtant qu'une seule fois.
Il est l'auteur des Chants de Maldoror, de deux fascicules, Poésies I et Poésies II, ainsi que d'une correspondance habituellement publiée sous le titre de Lettres, en appendice des ?uvres précédentes. On n'a longtemps su que très peu de choses sur son auteur, mort à vingt-quatre ans, sans avoir connu le succès de son vivant. Sa vie a donc donné lieu à de nombreuses conjectures, en particulier chez les surréalistes, qui essayèrent notamment de trouver des éléments biographiques dans ses poèmes.
Son père, François Ducasse (1809-1887), d'origine tarbaise, est commis-chancelier au consulat général de France à Montevideo, mais aussi un homme d'une grande culture.. Isidore Ducasse naît dans un lieu indéterminé de Montevideo, « né sur les rives américaines à l'embouchure de la Plata, là où deux peuples rivaux s'efforcent actuellement (en 1868) de se surpasser dans le progrès matériel et moral. Buenos-Aires, la reine du Sud, et Montevideo, la coquette, se tendent une main amie, à travers les eaux argentines du grand estuaire ». Sa mère, Jacquette Célestine Davezac, née près de Tarbes, meurt le dans des circonstances mystérieuses (elle se serait suicidée). Isidore Ducasse passe son enfance en Uruguay, pays agité par la guerre entre Manuel Oribe, soutenu par Juan Manuel de Rosas, et Fructuoso Rivera, guerre qui dure jusqu'en 1851.

En , il entre comme interne au lycée impérial de Tarbes, en sixième alors qu'il a treize ans et demi, ce qui n'est pas exceptionnel, de nombreux élèves venus des colonies ayant des retards scolaires. Isidore Ducasse semble pourtant être un bon élève, qui apprend vite, car il obtient le deuxième accessit de version latine, de grammaire et de calcul, ainsi que le premier prix de dessin d'imitation. On perd sa trace entre et , période durant laquelle il suit les cours de l'établissement qui deviendra le lycée Louis-Barthou à Pau, « où il est un élève des plus ternes ». À cette époque, son tuteur est un avoué tarbais, Jean Dazet. Ducasse est ami avec Georges Dazet (1852-1920), le fils de Jean, et qui fut le premier dédicataire de Poésies. En , il obtient son baccalauréat en lettres avec la mention « passable ».
Après un voyage en Uruguay en 1867, il arrive à Paris et s'installe à l'hôtel L'Union des Nations, 23 rue Notre-Dame-des-Victoires. Il entame des études supérieures dont la nature reste inconnue (concours d'entrée à l'École polytechnique, a-t-on souvent écrit). Il publie à compte d'auteur et anonymement le premier des Chants de Maldoror prévu en août 1868 chez l'imprimeur Gustave Balitout, Questroy et Cie, édition finalement repoussée puis publiée en dépôt en en deux endroits différents : la librairie du Petit-Journal, et « au passage Européen chez Weill et Bloch ». Ce premier chant sera repris dans un recueil de poésies publié par Évariste Carrance et intitulé Les Parfums de l'âme à Bordeaux en 1869.
Les six chants complets seront imprimés en Belgique fin , signés « Comte de Lautréamont » par Albert Lacroix mais sans référence d'éditeur. L'ouvrage ne fut pas diffusé mais Ducasse et Lacroix restèrent en contact. Le pseudonyme de Lautréamont peut avoir été inspiré par le roman d'Eugène Sue Latréaumont, paru à Paris en 1837.
En 1870, il quitte le 32 rue Faubourg-Montmartre et habite 15 rue Vivienne. Il reprend son nom d'état civil pour publier deux fascicules intitulés Poésies publiés à la Librairie Gabrie située au 25 passage Verdeau, toujours dans son quartier donc, et dont une publicité paraîtra dans la Revue populaire de Paris.

Le , alors que le Second Empire s'effondre, il meurt à son nouveau domicile situé au 7 rue Faubourg-Montmartre. Sur son acte de décès, est écrit : « Sans autres renseignements ».
Il est inhumé dans la 35 division du cimetière du Nord (cimetière de Montmartre), puis déplacé le dans la 49 division du même cimetière, selon toute vraisemblance dans une fosse commune. En raison de la destruction de certains registres d'inhumation de cette période ainsi que des remaniements importants du cimetière, la trace de la dépouille de Lautréamont se perd, et, si certains de ses biographes la placent à l'ossuaire du cimetière de Pantin, cette information est contestée par d'autres.
À partir de la fin des années 1970, de nouveaux documents biographiques sont retrouvés dont deux portraits photographiques présumés (notamment un, majeur, présenté par son biographe Jean-Jacques Lefrère). En 2024, la revue Cahiers Lautréamont, consacrée à l'écrivain, a publié une nouvelle photographie comme un portrait présumé du jeune Isidore Ducasse.
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