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Naissance | Rouen (Seine-Maritime) |
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Décès |
(à 76 ans) Perpignan (Pyrénées-Orientales) |
Sépulture |
Cimetière Saint-Martin de Perpignan (d) ( - |
Nom de naissance |
Marie Émile Maurice Leblanc |
Nationalité |
française |
Domiciles |
Rouen, Paris, Étretat |
Formation |
Lycée Pierre-Corneille de Rouen (- |
Activités |
Écrivain, romancier |
Période d'activité |
À partir de |
Fratrie |
Georgette Leblanc |
Parentèle |
André Biguet (gendre) |
Parti politique |
Parti républicain, radical et radical-socialiste |
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Membre de |
Société des écrivains normands |
Genre artistique |
roman policier |
Distinctions |
Chevalier de la Légion d'honneur? () Officier de la Légion d'honneur? () |
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Maurice Leblanc, né Marie Émile Maurice Leblanc le à Rouen et mort le à Perpignan, est un romancier français.
Auteur de nombreux romans policiers et d'aventures, il est le créateur du célèbre gentleman-cambrioleur Arsène Lupin. Relégué au rang de « Conan Doyle français », Maurice Leblanc est un écrivain populaire qui a souffert de ne pas avoir la reconnaissance de ses confrères mais a toujours suscité un solide noyau d'amateurs et de quelques lupinologues.
On peut visiter la maison de Maurice Leblanc, le Clos Lupin, à Étretat en Seine-Maritime. L'aiguille d'Étretat forme d'ailleurs l'un des décors du roman L'Aiguille creuse. La revue d'études lupiniennes L'Aiguille preuve est éditée annuellement par l'Association des Amis d'Arsène Lupin (AAAL) fondée en 1985 par le philosophe et essayiste François George.
Maurice Leblanc naît le à Rouen. Il est le deuxième enfant d'Émile Leblanc, négociant armateur de 34 ans, et de Mathilde Blanche, née Brohy, fille de riches teinturiers, âgée de 21 ans et qui fut accouchée par Achille Flaubert, frère de Gustave Flaubert. Il a pour s?ur aînée Jehanne, née en 1863, et pour s?ur cadette la cantatrice Georgette Leblanc, née en 1869, qui sera l'interprète de Maurice Maeterlinck et sa compagne de 1895 à 1918.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, son père l'envoie en Écosse dont les paysages ont dû fertiliser son imagination. De retour, il achève ses études à Rouen. Le jeune Maurice reçoit sa première éducation dans une institution libre, la pension Patry, puis, de 1875 à 1882, fait ses études secondaires au lycée Corneille. Adolescent, il fréquente Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Refusant la carrière que son père lui destine dans une fabrique de cardes, il « monte à Paris », en 1888, pour écrire. D'abord journaliste, puis romancier et conteur, son premier roman, Une femme, en 1893 est très remarqué ; il est suivi d'autres ouvrages (Des couples, Voici des ailes et son unique pièce, La pitié, en 1902, qui est un échec, le faisant renoncer pour un temps au théâtre). Il éveille l'intérêt de Jules Renard et d'Alphonse Daudet, sans succès public. Il fréquente les grands noms de la littérature à Paris : Stéphane Mallarmé ou Alphonse Allais. En 1901, il publie L'Enthousiasme, roman autobiographique.
En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, lui commande une nouvelle sur le modèle du Raffles d'Ernest William Hornung et des aventures de Sherlock Holmes : L'Arrestation d'Arsène Lupin se révèle un grand succès public, mais Maurice Leblanc souffre déjà de n'avoir pas la reconnaissance des gens de lettres. Deux ans plus tard, Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur est publié en livre. La sortie d'Arsène Lupin contre Herlock Sholmès mécontente Conan Doyle, furieux de voir son détective Sherlock Holmes (« Herlock Sholmès ») et son faire-valoir Watson (« Wilson ») ridiculisés par les personnages parodiques créés par Maurice Leblanc.
Maurice Leblanc reçoit la Légion d'honneur, le , des mains du sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts, Étienne Dujardin-Beaumetz, député radical de l'Aude.
Radical-socialiste et libre-penseur, Leblanc s'embourgeoise avec l'âge et la Première Guerre mondiale. Il aurait déclaré : « Lupin, ce n'est pas moi ! » Dès 1910, il tente de tuer son héros dans 813, mais il le ressuscite dans Le Bouchon de cristal, Les Huit Coups de l'horloge, etc.
En 1918, Maurice Leblanc achète à Étretat une maison à colombages de facture anglo-normande où il rédigera 19 romans et 39 nouvelles. Devant l'occupation allemande, il quitte le Clos Lupin et se réfugie en 1939 à Perpignan où il meurt d'une pneumonie en 1941. Exhumé du cimetière Saint-Martin de Perpignan en 1947, il est réinhumé, le de cette même année, à Paris, au cimetière du Montparnasse (10 division), aux côtés de sa femme Marguerite et d'autres membres de sa famille (notamment son beau-frère René Renoult).
Maurice Leblanc se marie le à Marie-Ernestine Lalanne (1865-1941). Ils ont une fille ensemble, Louise Amélie Marie Leblanc (-1974), qui épouse le poète André Biguet (1892-1918) mais n'aura aucune postérité de son mariage. Les époux ne s'entendent pas et divorcent en 1895. Maurice tombe ensuite amoureux de Marguerite Wormser ( - ) qui a déjà un fils, Claude Oulmann ( - ), lequel sera autorisé par décret à porter le nom de Leblanc. La procédure de divorce entamée par Marguerite contre son premier époux traînant en longueur, Maurice a des ennuis de santé et sombre dans la dépression. Ils ne se marient que le .
Florence Leblanc, fille de Claude Oulmann devenu Leblanc, née le , épouse de Michel Boespflug (1930-2010), conserve un droit moral sur l'?uvre de Maurice Leblanc depuis son entrée en 2012 dans le domaine public. Elle a découvert Le Dernier Amour d'Arsène Lupin, un inédit de 1936, qui est publié en 2011.
La fille de Florence Leblanc, Nathalie Boespflug, a déposé le la marque semi-figurative ARSÈNE LUPIN.