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Naissance | Paris |
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Nationalité |
française |
Formation |
Université d'Aix-Marseille (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
Historien, professeur d'université |
A travaillé pour |
Institut d'études politiques de Paris Université Gustave-Eiffel |
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Directeur de thèse |
Robert Ilbert |
Distinctions |
Prix Augustin-Thierry () Prix Pierre-Lafue () Prix Sophie-Barluet () |
Vincent Lemire est un historien français né en 1973 à Paris.
Auteur de plusieurs ouvrages populaires mais parfois controversés sur Jérusalem, il est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Gustave-Eiffel.
Vincent Lemire obtient l'agrégation d'histoire en 1998 puis part à Jérusalem « un peu par hasard », après que Robert Ilbert lui a parlé d'une ville qui « regorge de mémorialistes, de chroniqueurs, d'idéologues, mais qui manque d'historiens. »
Il soutient en 2006 une thèse ayant pour sujet « La soif de Jérusalem », qui est publiée en 2011.
Il parle, de son propre aveu, très mal l'arabe et l'hébreu
En 2010, Il publie ?La soif de Jérusalem?. Essai d'Hydrohistoire, 1840-1940 (Éditions de la Sorbonne 2010) ; Jérusalem 1900.
En 2012, il publie ?La ville sainte à l'âge des possibles? (Armand Colin 2012), traduit en anglais, hébreu, et arabe.
En 2016, il a dirigé le volume collectif Jérusalem, histoire d'une ville-monde des origines à nos jours avec ses co-auteurs Katell Berthelot, Julien Loiseau et Yann Potin (Flammarion 2016,), ainsi que le livre collectif ?Le Moyen-Orient de 1876 à 1980? (Armand Colin ? Dunod 2016)
Dans son introduction à Jérusalem, histoire d'une ville-monde des origines à nos jours (2016), il décrit la ville comme l'endroit « où le monde entier se donne rendez-vous, périodiquement, pour s'affronter, se confronter, se mesurer. »
Il dirige le projet international Open Jerusalem qui consiste à échanger des documents d'archives et construire une base de données sur la ville dite « trois fois sainte ».
De 2019 à août 2023, il dirige le Centre de recherche français à Jérusalem. Depuis 2020, il est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Gustave-Eiffel.
En 2022, il publie une monographie consacrée à l'histoire du quartier maghrébin, intitulée Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967), qui fut détruit en deux jours par les autorités israéliennes, après sa conquête à la suite de la guerre des Six Jours, les 10 et 11 juin 1967 pour permettre l'accès des pèlerins juifs au mur des lamentations en échange du contrôle de l'esplanade des mosquée donnée à la Jordanie.
La même année sort la bande dessinée Histoire de Jérusalem, réalisée avec le dessinateur Christophe Gaultier. Grand succès en librairie en France, l'ouvrage a été traduit en anglais en 2025 aux éditions Harry N. Abrams.
En 2013, dans l'émission Concordance des temps sur France Culture intitulée « Jérusalem au début du XX siècle », il déclare :
« Le mouvement Jeunes-Turcs, en tout cas sa partie [?] libérale fédératrice, s'inspire du modèle de la Révolution française, ce qu'il ne faut pas oublier quand on se demande si la Turquie est en Europe, elle est en Europe, [?] pas seulement depuis quelques années, elle est en Europe depuis le XIX siècle, [?] ça me paraît évident, en 1908 l'Empire ottoman est évidemment en Europe, il respire au rythme des conflagrations politiques européennes et mondiales, 1905 la révolution russe, 1906 en Iran? »
En 2016, dans une interview dans Libération, il affirme avoir appris, de ses travaux, sur l'antisemitisme ?Qu'il s'est longtemps confondu avec un antijudaïsme chrétien ancien et structurel, alors que l'antisémitisme musulman est plus récent et contextuel, indexé sur le conflit israélo-palestinien.? Ces allégations sont contredites par de multiples travaux d'historiens qui ont démontré le caractère endogène de cet antisémitisme notamment via le statut de Dhimmi que les juifs ont subis pendant des siècles en pays arabes, et documenté de manière extensive
Depuis les massacres du 7 octobre 2023, Vincent Lemire multiplie les apparitions médiatiques. Il publie régulièrement des tribunes dans Le Monde et Mediapart. Ses prises de position mentionnent la souffrances des victimes des deux côtés et mettent sur le même plan le Hamas et les dirigeants Israeliens
En janvier 2023, à la suite d'un regain de tensions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, il déclare sur France Inter ne plus croire à la solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien : « De facto il y a un État binational. Dans cet État, il y a deux nations. Sept millions de Juifs israéliens et sept millions de Palestiniens. »
Le 18 septembre 2024, sur le plateau de C ce Soir, V. Lemire compare l'opération des bippers avec l'attaque du 7 octobre, juge cette opération ?inconcevable? et l'a condamnée au nom ?du choc psychologique? qu'elle a créé parmi les Libanais.
En novembre 2024, Il a qualifié dans un interview sur France Inter le conflit de « le plus grand massacre du proche orient depuis les croisades ». Certains intervenants ont contesté cette prise de position car elle fait abstraction des responsabilités respectives et occulte, par exemple, les cinq cent mils morts de la guerre en Syrie
Il défend aussi les mouvements de protestations pour la Palestine et pour Gaza comme les étudiants de Science Po Paris sur le plateau de France Television
Dans une tribune dans le journal Le Monde en août 2025, il réclame au président E. Macron des sanctions contre Israël, qu'il accuse, sans fournir de preuves, de « famine organisée faisant partie du plan de nettoyage ethnique ». D'autres sources contredisent ces accusations