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Naissance | Rue du Faubourg-Saint-Martin (10e arrondissement de Paris) |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Château |
Nom de naissance |
Gaston Alfred Louis Le Roux |
Nationalité |
française |
Formation |
Faculté de droit de Paris (d) |
Activités |
Journaliste, scénariste, dramaturge, romancier, écrivain, avocat |
Rédacteur à |
L'Écho de Paris, Le Matin, Le Journal |
Partenaire |
Maurice Normand (d) |
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Genres artistiques |
Roman policier, roman fantastique (d) |
Site web | |
Distinction |
Chevalier de la Légion d'honneur? () |
Le Fantôme de l'Opéra, Le Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la dame en noir, Rouletabille chez le Tsar, La Double Vie de Théophraste Longuet |
Gaston Le Roux, né le à Paris 10 et mort le à Nice, est un écrivain français. Il est surtout connu pour ses romans policiers, empreints de fantastique.
Né par accident à Paris, Gaston-Alfred-Louis Leroux grandit en Normandie, dont est originaire sa mère, Marie Bidault. Il vit d'abord à Eu, où son père, entrepreneur de travaux publies, dirige la restauration du château d'Eu selon les plans de Viollet-le-Duc, puis au Tréport. Il suit sa scolarité au collège d'Eu, où il a Philippe d'Orléans comme condisciple et dont il sort bachelier en 1886. Il s'installe à Paris en et s'inscrit à la faculté de droit.
S'amusant à faire des tragédies et à écrire des nouvelles depuis le collège, il envoie un sonnet sur Lamartine à la Lyre universelle, qui le publie. Il a ensuite la surprise de voir en kiosque son premier article, intitulé ? Mon premier article, imprimé en tête, en première page de Lutèce, en 1886. L'année suivante, sa première nouvelle de fiction, « Le Petit Marchand de pommes de terre frites », paraît dans la République française nouvellement fondée. Licencié en droit en 1890, il plaide en correctionnelle jusqu'en 1893. Ayant fait la connaissance du dramaturge Robert Charvay, à la terrasse du Clou, il lui apporte une demi-douzaine de sonnets sur les vedettes pour les échos de son journal L'Écho de Paris.
Il fait la connaissance de Raoul Canivet, directeur du Paris, au café du Croissant, qui lui confie la chronique judiciaire de son journal. Il débute dans l'affaire Vaillant, l'auteur de l'attentat de la chambre des députés, et doit envoyer sa copie au fur et à mesure, le Paris étant un journal du soir. Son compte rendu tombe sous les yeux de Maurice Bunau-Varilla, directeur du journal Le Matin. Celui-ci propose à Leroux de devenir le chroniqueur judiciaire de ce quotidien, le plus important de Paris à l'époque. Il débute dans l'affaire Émile Henry, et a ainsi l'occasion de suivre le procès de personnages qui auraient pu figurer dans ses romans, en particulier les anarchistes, notamment les poseurs de bombes.
Lors du procès du marquis de Nayve, aux assises de Bourges en 1895, il réussit à interviewer l'accusé dans sa cellule, une première dans les chroniques judiciaires. En 1894, devenu chef des informations au Matin, il effectue de nombreux voyages en France et à l'étranger, notamment en Espagne et au Maroc au moment où ce pays est encore « barbaresque ». Au Matin, il fait paraître en 1903 un feuilleton, Le Chercheur de trésors, qui paraît l'année suivante sous le titre La Double Vie de Théophraste Longuet. Envoyé spécial permanent du Matin en Russie, de à , il assiste au massacre des Arméniens dans le Caucase et aux sanglantes prémices de l'écroulement de l'empire des tsars et prédit la révolution russe.
Chroniqueur judiciaire durant dix ans, chroniqueur parlementaire pendant trois ans, critique dramatique pendant trois ans, ces trois activités ont contribué à le documenter pour son ?uvre littéraire. Rêvant depuis toujours de faire carrière dans la grande littérature, il écrit, entre Southampton, Madère, Marseille, Port-Saïd et Saint-Pétersbourg, une pièce longuement mûrie intitulée la Maison des Juges. Montée par Antoine à l'Odéon le , l'oeuvre est qualifiée par Catulle Mendès d'« hugolienne », mais elle tient l'affiche à peine 15 jours. Incomprise du public, elle paraît dans l'llustration théâtrale dès le . Devant l'insuccès de cette pièce, il va trouver René Baschet et Maurice Normand à l'Illustration et leur annonce qu'il veut faire un roman. Il en propose plusieurs sujets, dont un sur un les aventures d'un reporter, qui est retenu.
Ambitionnant de surpasser Edgar Allan Poe, plus fort qu'Arthur Conan Doyle, il élabore une histoire d'assassinat dans une chambre hermétiquement close. Cela donne Le Mystère de la chambre jaune, un chef-d'?uvre d'ingéniosité qui inspire les surréalistes et lui assure le succès en 1908. Il continue à écrire des romans dans la même veine, Le Fantôme de l'Opéra en 1910, La Poupée sanglante en 1923 et la série des Chéri-Bibi à partir de 1913.
Son personnage de Joseph Rouletabille, un jeune apprenti reporter à l'intelligence déductive hors du commun, apparu pour la première fois dans Le Mystère de la chambre jaune, devient le héros d'autres romans tels que Le Parfum de la dame en noir, Rouletabille chez le Tsar et Le crime de Rouletabille.
Gaston Leroux épouse en 1899 Marie Lefranc, mais s'en sépare très vite. En 1902, il rencontre Jeanne Cayatte à Leysin, en Suisse, avec qui il vit bientôt maritalement et dont il a deux enfants : Alfred Gaston, dit Miki (1905-1970), et Madeleine (1908-1984). Marie Lefranc ayant fini par accepter le divorce, il épouse Jeanne en 1917.
En 1918, Leroux fonde à Nice la Société des cinéromans, avec notamment René Navarre, l'interprète du Fantômas de Louis Feuillade, et Arthur Bernède, l'auteur de Belphégor. Jusqu'au rachat de la société par Pathé-Cinéma, il contribue à titre de producteur, scénariste et feuilletoniste (dans Le Matin) à ses quatre premières productions :
Son dernier roman, Mister Flow, paru en 1927, est adapté au cinéma en 1936.
Gaston Leroux a été mis au nombre des adversaires de la peine de mort, pour avoir écrit : « moi, qui suis contre la peine de mort, je suis contre le droit de grâce », mais il a également écrit l'année suivante : « le meurtre de l'homme, si habilement et si proprement exécuté, serait devenu si inoffensif pour le coupable qu'on se verrait dans la nécessité de décréter l'assassinat non point crime, mais contravention. Alors? Alors, comme il est défendu, sans ambages, de secouer les tapis par les fenêtres, sous peine d'une amende d'un sou, il serait défendu, sans explications, de tuer, sous peine de l'amende d'une tête. »
Gaston Leroux meurt des suites d'une crise d'urémie. Ses obsèques sont célébrées à Saint-Pierre-d'Arène et il est inhumé au cimetière du Château.
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