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Fernando Pessoa
En .
Biographie
Naissance

LisbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 47 ans)
LisbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Monastère des HiéronymitesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Fernando António Nogueira PessoaVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Alberto Caeiro, Álvaro de Campos, Ricardo Reis, Bernardo SoaresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
portugaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université de Lisbonne
Université d'Afrique du SudVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Poète, philosophe, essayiste, écrivain, traducteur, critique littéraireVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Joaquim de Seabra Pessoa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Magdalena Pinheiro Nogueira (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
PoésieVoir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
Le Livre de l'intranquillitéVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Fernando Pessoa
Signature
Plaque commémorative à sa maison natale à Lisbonne.

Fernando António Nogueira Pessoa est un écrivain, critique, polémiste et poète portugais trilingue (principalement portugais, mais aussi anglais et, dans une moindre mesure, français). Né le à Lisbonne, ville où il meurt des suites de son alcoolisme le , il a vécu une partie de son enfance à Durban en Afrique du Sud.

Théoricien de la littérature engagée dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, inventeur inspiré par Cesário Verde du sensationnisme, ses vers mystiques et sa prose poétique ont été les principaux agents du surgissement du modernisme au Portugal.


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  2. ? F. Pessoa, Páginas Intimas e de Auto-Interpretação, p. 168-169, Ática, Lisbonne, 1966.
  3. ? « Définitions : sensationnisme - Dictionnaire de français Larousse », sur Larousse.fr (consulté le ).


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Biographie

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Fernando Pessoa invitant à rejoindre sa table au café A Brasileira dans le Chiado.
Maria Magdalena Pinheiro Nogueira, sa mère.

Fernando Pessoa est porté le sur les fonts baptismaux par le général Chaby sous le patronage de son prétendu aïeul Fernando de Bulhões dont la fête coïncide avec le jour de sa naissance.

Enfance (1888-1898)

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Maison natale, aujourd'hui musée.
Le petit Fernando en 1894 portant le deuil de son père et de son frère.

L'enfant, qui a grandi en face de l'opéra de Lisbonne, 4 place Saint-Charles dans le quartier du Chiado, perd à l'âge de cinq ans son père, emporté le dans sa quarante-quatrième année par la tuberculose. Ce père, Joaquim de Seabra Pessoa (pt), fils d'un général qui s'était illustré durant la guerre civile portugaise, travaillait comme fonctionnaire du secrétariat à la Justice et publiait régulièrement des critiques musicales dans le Diário de Notícias (il a en outre publié une brochure sur Le Hollandais volant). Le , c'est au tour de son frère né en juillet 1893, Jorge, de mourir. Le garçon, alors que la famille a dû en novembre emménager avec une grand-mère maternelle dans une maison plus modeste 104 rue Saint-Marcel, s'invente un double, le Chevalier de Pas, et dédie un premier poème annonciateur de prédilections futures À ma chère maman.

Sa mère, Maria Magdalena Pinheiro Nogueira (pt), îlienne de Terceira, femme de culture quadrilingue et versificatrice à ses heures, dont le père, directeur général du ministère de la Reine, fréquentait entre autres personnalités le poète Tomás Ribeiro (pt), avait appris l'anglais auprès du précepteur des infants. Elle s'était remariée, par procuration, en décembre 1895 avec le consul du Portugal à Durban, le commandant João Miguel Rosa, qui lui avait été présenté à Lisbonne quatorze mois plus tôt, avant la nomination de celui-ci. Elle embarqua avec son fils le pour rejoindre son nouvel époux au Natal, colonie autonome d'Afrique du Sud, où l'éducation de l'enfant se poursuivit en anglais. Celui-ci franchit en deux ans les quatre années de l'enseignement primaire dispensé par les s?urs irlandaises et françaises de l'école catholique Saint-Joseph.

Adolescence sud-africaine (1899-1904)

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Beau-père et mère.
Étudiant anglais prometteur.

Introverti et modeste dans ses échanges, Fernando Pessoa se montre un frère amuseur en organisant des jeux de rôles ou en faisant le clown devant la galerie, attitude ambivalente qu'il conservera toute sa vie.

Devenu crack solitaire du lycée de Durban (en), inapte au sport (il est premier en français en 1900), il est admis en juin 1901 au lycée du Cap de Bonne Espérance (en). C'est l'année où meurt sa seconde demi-s?ur, Madalena Henriqueta, âgée de deux ans, et où il s'invente le personnage d'Alexander Search dans lequel il se glisse pour écrire des poèmes, en anglais, langue qui restera, sans exclusivité, celle de son écriture jusqu'en 1921. Il y en aura cent dix-sept, le dernier datant de 1909. Ses tentatives d'écrire des nouvelles, parfois sous le pseudonyme de David Merrick ou de Horace James Faber, sont des échecs.

Cependant, à la rentrée scolaire, il est avec sa famille sur le paquebot qui conduit via Alexandrie le corps de sa s?ur jusqu'à une sépulture lisboète. En mai 1902, le voyage familial se prolonge aux Açores où habite la famille maternelle. Sa belle-famille, rentrant sans lui, le laisse visiter de son côté sa famille paternelle à Tavira en Algarve. C'est seul qu'il regagne Durban en septembre. Préparant seul son entrée à l'université, il suit parallèlement des cours du soir au Lycée de Commerce de Durban. En novembre 1903, il est lauréat d'anglais, sur huit cent quatre-vingt-dix-neuf candidats, à l'examen d'admission à l'Université du Cap de Bonne Espérance.

C'est toutefois de nouveau au lycée de Durban qu'il suit l'équivalent d'une khâgne. Ébloui par Shakespeare, il compose alors, en anglais, Le Marin, première et seule pièce achevée des cinq ?uvres dramatiques qu'il produira. Il est publié pour la première fois en juillet 1904 par Le Mercure du Natal (en) pour un poème signé Charles Robert Anon, comme anonyme. Le journal du lycée de décembre 1904 révèle par un article intitulé Macaulay ses talents de critique. Il achève ses études « undergraduate » en décembre 1904 en obtenant précocement le diplôme « Intermediate Examination in Arts ».

Immigré à Lisbonne, exilé à soi-même (1905-1911)

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La dictature ne favorise pas la jeunesse. Les plus riches s'exilent à Paris. Fernando Pessoa rêve alors de s'éditer lui-même. C'est un échec.

En 1905, à l'âge de dix-sept ans, il part pour Lisbonne, laissant sa mère à Durban, pour étudier la diplomatie au Cours Supérieur de Lettres, qui, en 1911, deviendra faculté (pt). Il vit auprès de deux tantes et de sa grand-mère paternelle, atteinte de démence à éclipses, Dionísia Perestrelo de Seabra. Une santé fragile qu'il tente de soigner par la psychothérapie et la gymnastique suédoise lui fait perdre une année universitaire et, l'année suivante, son cursus est compromis par une grève des étudiants, contre la dictature du premier ministre João Franco.

Fernando Pessoa à vingt ans en 1908. Devenu indépendant l'année suivante, tout en poursuivant en autodidacte des études littéraires et philosophiques, il entre alors dans la vie active et simultanément en écriture.

À la mort de sa grand-mère en août 1907, il se fait engager par l'agence américaine d'information commerciale Dun & Bradstreet. En septembre, il utilise l'héritage que sa grand-mère lui a laissé, pour ouvrir, 38 rue de la Conception de Gloire, un atelier de typographie et d'édition intitulé Ibis et écrit sa première nouvelle aboutie, A Very Original Dinner, récit d'humour noir et de cannibalisme. En quelques mois, l'affaire tourne au désastre financier et en 1908, il se fait embaucher au journal Comércio comme « correspondant étranger. »

Il trouve également à travailler comme rédacteur de courrier commercial et traducteur indépendant pour différents transitaires du port. C'est de la traduction commerciale qu'il tirera jusqu'à la fin de sa vie son revenu de subsistance, revenu précaire qui l'aura fait passer par vingt maisons différentes, parfois deux ou trois simultanément.

C'est encore en 1908 qu'il inaugure une recherche intérieure, « une longue marche vers soi, vers la connaissance » d'un soi qui se révèle multiple, sous la forme d'un journal intime transcrivant dans ce qui devait devenir un drame en cinq actes, Tragédie subjective, le monologue de Faust, monologue qui ne s'arrêtera qu'avec la mort de l'écrivain et dont seuls des fragments ont été publiés. Cette quête intérieure répond à une errance physique, de chambre louée en chambre louée, de quartier en quartier, qui ne cessera qu'en 1921 et se ponctuera de crises cénestopathiques.

Conscient de son état, il lit en 1910 Max Nordau, qui décrit le fou comme un dégénéré enfermé dans une subjectivité artistique, lecture qui le persuade que son génie à objectiver la perception du monde l'écarte de la folie. Aussi, en 1911, commence-t-il la rédaction, en anglais, de poèmes sensationnistes. Dépassant l'interprétation symboliste des correspondances de Baudelaire, le poète tend à travers celles-ci à restituer une perception non teintée de subjectivité d'un au-delà présent. Il réalise ainsi le projet nietzschéen d'une tragédie délivrée du moi de l'artiste. Il est conforté dans le sens mystique d'un tel dépassement par les expériences de dépersonnalisation décrites par Edgar Poe, écrivain qu'il a beaucoup lu depuis son arrivée à Lisbonne et qu'il traduira à l'instar d'un Mallarmé qu'il a également étudié de façon approfondie. Après le refus de Constable & Robinson de l'éditer, le , l'expérience sensationniste s'achèvera là sous cette forme, laissant place entièrement au projet futuriste, avant d'être repris comme testament de l'artiste. Les cinquante-deux poèmes composant The Mad Fiddler ne seront publiés qu'après 1979, quatre autres volumes et une tragédie en anglais, que l'auteur jugeait imparfaits, restant inédits.

Du critique au pasticheur maniaque (1912-1914)

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Fernando Pessoa en 1914.
le , Fernando Pessoa avec Costa Brochado au café Martinho da Arcada.

En 1912, il publie sa première critique en portugais suivies de deux autres dans la revue nostalgiste L'Aigle (pt), organe de la Renaissance Portugaise (pt). Introduit par le frère de son beau-père, le général retraité Henrique Rosa, il entre dans le groupe Orpheu, cercle littéraire qui se forme autour de celui-ci et qui se réunit au moderne café A Brasileira. Il propose régulièrement de publier leurs créations à Alvaro Pinto, rédacteur de L'Aigle dans laquelle il prophétise la venue d'un « super Camões». À la fin de l'année, il trouve un hébergement, qu'il conservera jusqu'à la guerre, chez sa marraine et tante maternelle, Ana Luísa Pinheiro Nogueira dite « Anica ».

C'est alors, en 1913, qu'il verse dans l'ésotérisme et qu'il entame en la « personne » lusophone de Bernardo Soares, la rédaction décousue du Livre de l'intranquillité qui s'étalera également jusqu'à la mort de l'écrivain. La même revue, L'Aigle, innove en en publiant un extrait, Dans la forêt du songe, premier poème en prose portugaise, et entérine la mutation, fortement encouragée par l'amitié du poète, dramaturge et nouvelliste Mário de Sá-Carneiro, du critique en poète. Cependant une divergence grandit entre les écrivains avides d'ouverture que soutient Fernando Pessoa et la ligne nostalgiste de L'Aigle, dite « saudosismo » d'après son directeur, le poète Teixeira de Pascoaes. En deux jours, du 11 au , Fernando Pessoa reprend le manuscrit de sa pièce Le Marin qu'il destinait au public anglais dans le but de surpasser en raffinements le prix Nobel de littérature Maurice Maeterlinck, ce à quoi il parvient excessivement.

En février 1914, Renascença (« Renaissance ») publie dans ce qui fut l'unique numéro de la revue ses poèmes Impressions du crépuscule, l'un desquels, La cloche de mon village, rallie la jeune garde littéraire à la bannière d'une forme de post-symbolisme initiée par Camilo Pessanha, le paulisme (pt) ou succédentisme. Dès lors, il se sentira, comme maints de ses prédécesseurs portugais, investi d'une mission de promouvoir une sorte de révolution culturelle pour sauver la nation de la stagnation. En l'occurrence, il se fait une religion de l'intersectionnisme ou « sensationnisme à deux dimensions », application à la littérature du simultanéisme qu'avaient expérimentée Apollinaire et Sá-Carneiro. Le , lui apparait au cours d'une transe « l'hétéronyme » Alberto Caeiro, syncope de Carneiro, qui, pendant plusieurs jours, lui dicte en portugais les trente neuf poèmes en vers libres du Gardeur de troupeau. Suivront les deux disciples de cette allégorie du Poète, le Portuan Ricardo Reis, figure intellectuelle auteur des Odes, et le judéo-algarvois Alvaro de Campos, Aubéron des Champs, écrivain du c?ur qui lui rédigera « sans pause ni rature » les quelque mille vers de l'Ode maritime.

Le génie du modernisme (1915-1919)

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Le n° du dont la rédaction était dirigée par Pessoa & Sá-Carneiro sera le dernier de la revue.

L'effervescence du moment est amplifiée par le retour consécutif à l'entrée en guerre de la France d'une jeunesse exilée, durant le régime de João Franco, à Paris où elle a vécu les expériences d'un surréalisme naissant.

Le , avec son alter ego Mário de Sá-Carneiro et l'argent du père de celui-ci, ainsi que d'autres artistes engagés contre les mouvements réactionnaires opposés ou favorables à la Première République, Fernando Pessoa lance la revue Orpheu, référence à l'orphisme. Plus qu'une revue moderne et plus qu'un objet d'art, Orpheu se veut un acte créateur et même l'art en acte. Calligrammes, vers libres, détournement de la ponctuation, éclectisme de l'orthographe et des styles, néologismes, archaïsmes, anachronismes, ruptures et synchronie du discours, paradoxes amphigouriques et antithèses ironiques, ekphrâsis à satiété, interjections, pornographie et allusions homosexuelles, outrances déclenchent le fracas dans toute la presse lisboète et jusqu'en province. L'avant-gardisme provocateur et suicidaire de la revue, la dénonciation d'une sexualité bourgeoise et hypocrite, le défi lancé à une littérature compassée et conformiste, le mépris affiché pour une critique étouffante choquent tant celle-ci que le public et révèlent au sein de la rédaction des clivages politiques envenimés par une diatribe de Fernando Pessoa contre le chef du Parti Républicain, Afonso Costa. C'est à cette occasion qu'il « tue » le maître sensationniste Alberto Caeiro. Malgré les maquettes qu'il s'obstinera à concevoir, la revue ne survit pas à l'opposition du pseudo éditeur, António Ferro (pt) et au suicide dandy de Mário de Sá-Carneiro. Elle ne comptera que deux numéros (premier et deuxième trimestre 1915 ; le troisième numéro imprimé ne fut pas diffusé).

Thème astral de l'hétéronyme Ricardo Reis élaboré par Pessoa. Après le deuil de Sá-Carneiro, traduction des ouvrages de théosophie et séances de spiritisme lui ont été un secours au point d'envisager la carrière d'astrologue.

En septembre 1917, en pleine guerre, Alvaro de Campos, inspiré par le Manifeste du futurisme du nationaliste italien Marinetti, appelle, par un Ultimatum aux générations futuristes portugaises du XX siècle publié dans le premier et dernier numéro de la revue Portugal futuriste (pt), au renvoi de tous les « mandarins » européens et à l'avènement d'une civilisation technicienne de surhommes. Quelques mois après, en 1918, parce qu'ils contiennent des insultes tant contre les Alliés que contre le Portugal qui attisent les divisions entre germanophiles et républicains, la police de Sidónio Pais, dans les suites de l'arrestation d'Afonso Costa et du coup d'état du que pourtant Fernando Pessoa approuve, saisit les exemplaires restants et poursuit les auteurs au prétexte qu'un des dix poèmes d'Almada Negreiros y figurant, Apologie du triangle féminin, est pornographique. Inversement, Antinoüs, poésie où passion charnelle et spiritualité s'entremêlent, et 35 sonnets, plus élizabethains que Shakespeare lui-même et tout empreints de métaphysique, valent à Fernando Pessoa une critique élogieuse venue de Londres.

L'écrivain mélancolique (1920-1928)

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En 1920, il s'installe à Campo de Ourique (pt), un quartier de Lisbonne, au 16 rue Coelho da Rocha, avec sa mère invalide devenue une seconde fois veuve et bientôt reléguée dans un hospice de Buraca, campagne du nord-ouest de Lisbonne. Il déserte désormais le café A Brasileira pour l'antique café Martinho da Arcada, place du Commerce. Une correspondance amoureuse et une relation intense avec une secrétaire de dix-neuf ans très entreprenante rencontrée en janvier chez un de ses employeurs, Ofélia Queiroz, coïncide avec un état qui lui fait envisager son propre internement et se solde en octobre par la rupture.

La prestigieuse revue londonienne Athenaeum avait publié le de cette année Meantime, un des cinquante-deux poèmes de The Mad Fiddler qui avait été refusé en 1917, classant ainsi son auteur au Parnasse anglais. L'année suivante, il fonde avec deux amis la librairie Olisipo qui opère également comme maison d'édition. Celle-ci publie English Poems en trois séries. À partir de 1922, il donne de nombreux textes à la revue littéraire Contemporânea dont Le banquier anarchiste, brûlot à l'humour provocateur fustigeant tant l'ordre bourgeois que l'intellectualisme des révolutionnaires. Destinée à une traduction anglaise, ce fut la seule ?uvre que l'auteur considéra comme achevée quoique la naïveté de sa construction la fit dédaigner des spécialistes. En octobre 1924, il fonde avec Ruy Vaz la revue de poésie Athena dans laquelle il continue de publier mais en portugais.

Fernando Pessoa à quarante ans, martyr de la génération montante des modernes.

Le , il perd sa mère, dont il ne désespérera jamais retrouver par delà la mort l'affection éteinte par la maladie, renonce à poursuivre sa revue Athena, et c'est sa première demi-s?ur Henriqueta et son beau-frère, le colonel Caetano Dias, qui viennent habiter avec lui. En 1926, alors qu'il envisage à son tour le suicide, un de ses demi-frères le fait venir à ses côtés à la direction de la Revue de Commerce et de Comptabilité.

À partir de 1927, il est, avec maints de ses jeunes admirateurs, un des collaborateurs de la nouvelle revue Presença (pt), laquelle revendique la ligne moderne de l'éphémère revue Orpheu. En 1928, il publie dans la brochure gouvernementale L'interrègne une Justification de la dictature militaire au Portugal, appelant à la remise en ordre du pays et soutenant la répression militaire de février 1927. Il ne reniera jamais sa position sur la dictature militaire, même s'il exprimera à plusieurs reprises sa volonté de refondre cette brochure pour en faire un livre abouti sur la dictature, entre histoire et sociologie. Pessoa conçoit en effet l'armée comme une force rédemptrice d'un pays malade, dont l'identité s'est perdue à force d'imitation de contrées étrangères comme la France. En revanche, il n'aura que des mots durs pour la dictature civile : celle-ci ne sert que des intérêts particuliers, à rebours des militaires, dont la formation permettrait de neutraliser leurs ambitions. L'évolution de son opinion sur Salazar en témoigne. Alvaro de Campos écrit son désenchantement ironique dans Bureau de tabac et lui-même entame à partir de son poème Mer portugaise publié en 1922 dans Contemporânea la rédaction de ce qui deviendra Message.

Fidèle à l'esthétique paronomastique du futurisme que lui avait fait partager Mário de Sá-Carneiro de trouver la poésie dans la réclame, il forge cette même année le slogan pour Coca-Cola nouvellement implanté au Portugal. Il concevra aussi la publicité d'une laque pour carrosseries d'automobiles.

Approfondissements intérieurs (1929-1935)

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En septembre 1929, il renoue avec Ofélia, seule histoire d'amour qui lui soit connue, mais leur liaison ne connaîtra pas de suite après 1931. En septembre 1930, il rencontre, en tant que disciple gnostique de la société secrète dite de l'Ordre des Templiers, le thélémite Aleister Crowley, qu'il avait impressionné au cours de leur correspondance par son érudition astrologique, alors que celui-ci est de passage en compagnie d'une « magicienne » de dix-neuf ans, Hanni Larissa Jaeger. La farce du faux suicide de son hôte à la Boca do Inferno (pt) à Cascais, rivage prédestiné à l'ouest de Lisbonne, est tout à fait dans l'esprit mystificateur du poète et devait servir, en alertant toutes les polices d'Europe, au lancement d'une série de romans policiers qui restera à l'état d'ébauche, les enquêtes du Docteur Quaresma, déchiffreur qui se seraient voulues une méthode d'investigation de la criminalité de l'homme. Fernando Pessoa fait l'objet d'un article paru à Paris.

En 1931, il écrit Autopsychographie, art poétique en trois quatrains. Il observe la mode du « freudisme » auquel il reproche de rabaisser l'homme au sexe tout en prétendant dépasser la psychanalyse et conçoit une nouvelle en forme d'étude psychiatrique, Marcos Alves. Sa candidature au poste de bibliothécaire du musée de Cascais est rejetée en 1932. En 1933, paraissent les premières traductions de ses textes. Dans un poème, il rationalise son sentiment d'une vie double, l'une rêvée et vraie, l'autre vécue et fausse : « Nous avons tous deux vies : la vraie, celle que nous rêvons dans l'enfance, que nous continuons de rêver adultes, sur fond de brouillard ; la fausse, celle que nous partageons avec les autres, la vie pratique, la vie utile, celle où l'on finit dans un cercueil. », écrit-il dans Fragments d'un voyage immobile.

En 1934, il publie son premier recueil en portugais, Message. Ces quarante-cinq poèmes mystiques composent en trois parties une sorte d'épopée rosicrucienne dont le messianisme sébastianiste prophétise une humanité nouvelle et l'avénement du « Cinquième Empire de paix universelle ». Présentés par ses soins au jury du prix Antero de Quental (pt) fondé l'année précédente par l'ex-éditeur de la revue Orpheu, António Ferro (pt) devenu chef de la propagande de l'Estado Novo, ils lui valent de remporter le second prix, sa création étant jugée trop éparse pour un premier prix.

Fernando Pessoa vieilli prématurément peu avant son décès à l'âge de 47 ans.

À la suite d'un projet de loi d'interdire les sociétés secrètes, il publie dans la presse une défense de la franc-maçonnerie et des pamphlets contre Salazar. L'année suivante, il refuse d'assister à la cérémonie de remise de son prix présidée par celui-ci. En octobre, en guise de protestation contre la censure, il décide de cesser de publier au Portugal.

Maladie et mort (1935)

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Un mois et demi plus tard, le , jour de son admission à l'hôpital Saint-Louis des Français pour une cirrhose décompensée, il écrivait son dernier mot, I know not what tomorrow will bring


I know not what tomorrow will bring
I know not what tomorrow will bring

.

Il meurt le lendemain, le de cette maladie, pauvre et méconnu du grand public, mais estimé d'un petit cercle d'amis. Ses ?uvres complètes seront éditées de 1942 à 1946. Des recherches plus complexes ont permis de faire resurgir son théâtre en 1952 et des inédits en 1955 et 1956. L'inventaire dressé par la Bibliothèque nationale du Portugal à la suite de son achat, à l'hiver 1978-1979, des manuscrits aux héritiers a permis de composer un certain nombre de publications dont Le Livre de l'intranquillité en 1982 et Faust en 1988. Les articles publiés de son vivant ainsi que les manuscrits inédits font l'objet de reconstitutions qui paraissent sous formes d'essais ou de recueils.


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  2. ? A. Terlinden, Fernando Pessoa: the bilingual portuguese poet, p. 15, Publications de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Bruxelles, 1990 (ISBN 2-8028-0075-2).
  3. ? C. E. Geerdts, Letter to D. Faustino Antunes du 4 octobre 1907 in R. Zenith, Escritos Autobiográficos, Automáticos e de Reflexão Pessoal, pp. 394?398, Assírio & Alvim, Lisbonne, 2003.
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  7. ? T. Rita, texte de présentation in Le privilège des chemins, José Corti, Paris, 1990 (ISBN 2714303927).
  8. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées rita
  9. ? P. Kéchichian, Le Monde, Paris, 4 mai 1990.
  10. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées pessoa-91
  11. ? Textos de Intervenção Social e Cultural, a ficção dos heterónimos, introduções, organização e notas de António Quadros, p. 181-182, Europa-América, Mem Martins (Portugal), 1986.
  12. ? P.M. Pinho Martins, L'avant garde dans Orpheu entre ardeur et désistement, mémoire sous la direction de C. Dumas, p. 96, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris, 2007 L'avant garde dans Orpheu.
  13. ? P.M. Pinho Martins, L'avant garde dans Orpheu entre ardeur et désistement, mémoire sous la direction de C. Dumas, p. 97, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris, 2007 L'avant garde dans Orpheu.
  14. ? A. Pereira-Ruivo, La genèse du sensationnisme - Lettre de Sá Carneiro e Pessoa. in Boîte aux Lettres n°11, p. 83, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2004 (ISBN 2-87854-297-5).
  15. ? A. Terlinden, Fernando Pessoa: the bilingual portuguese poet, p. 217, Publications de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Bruxelles, 1990 (ISBN 2-8028-0075-2).
  16. ? F. Nietzsche, La Naissance de la tragédie, p. 54, Christian Bourgois 10/18, Paris, 1991.
  17. ? M.T. Correia, Mallarmé e Fernando Pessoa perante O Corvo de Edgar Allan Poe in Ocidente vol. 65 n°303, p. 12, Lisbonne, juillet 1963.
  18. ? O corvo, Annabel Lee et Ulalume in Athena n° 1 & 3, Lisbonne, 1924.
  19. ? M.T. Correia, Mallarmé e Fernando Pessoa perante O Corvo de Edgar Allan Poe in Ocidente vol. 65 n°303, pp 4-20, Lisbonne, juillet 1963.
  20. ? A. Terlinden, Fernando Pessoa: the bilingual portuguese poet, p. 164 & 165, Publications de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Bruxelles, 1990 (ISBN 2-8028-0075-2).
  21. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées terlinden-14
  22. ? A. Terlinden, Fernando Pessoa: the bilingual portuguese poet, p. 216, Publications de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Bruxelles, 1990 (ISBN 2-8028-0075-2).
  23. ? Erreur de référence?: Balise <ref> incorrecte?: aucun texte n'a été fourni pour les références nommées terlinden-9
  24. ? Note 31-95 de l'inventaire des archives anglaises Pessoa in A. Terlinden, Fernando Pessoa: the bilingual portuguese poet, p. 200, Publications de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Bruxelles, 1990 (ISBN 2-8028-0075-2).
  25. ? A. Pereira-Ruivo, La genèse du sensationnisme - Lettre de Sá Carneiro e Pessoa. in Boîte aux Lettres n°11, p. 67, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2004 (ISBN 2-87854-297-5).
  26. ? A. Pereira-Ruivo, La genèse du sensationnisme - Lettre de Sá Carneiro e Pessoa. in Boîte aux Lettres n°11, p. 69, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2004 (ISBN 2-87854-297-5).
  27. ? F. Busnel, Le Magazine littéraire, Paris, mars 2000.
  28. ? A. Pereira-Ruivo, La genèse du sensationnisme - Lettre de Sá Carneiro e Pessoa. in Boîte aux Lettres n°11, p. 68-69, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2004 (ISBN 2-87854-297-5).
  29. ? F. Pessoa cité in Ángel Crespo, A vida plural de Fernando Pessoa, p. 92, Bertrand, Maia (Portugal), 1990 Page 55 de la biographie de Pessoa par Crespo (version italienne de la biographie publiée en portugais par l'espagnol Ángel Crespo (es)).
  30. ? Crespo (supra) cité par Bréchon (opus cité) Brochure du Marin donné au Théâtre d'Almada à Lisbonne au printemps 2008.
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