source wikipédia
Naissance |
La Crau |
---|---|
Activité principale |
romancier, traducteur, éditeur |
Langue d'écriture | français |
---|---|
Genres |
roman policier |
Serge Quadruppani, né le à La Crau (Var), est un journaliste, romancier, essayiste, traducteur et éditeur littéraire libertaire français, auteur notamment de romans policiers et traducteur de la série des Commissaire Montalbano d'Andrea Camilleri.
Issu d'une famille modeste de quatre enfants élevés par une mère seule, Serge Quadruppani commence ses études secondaires au lycée d'Hyères. Il est renvoyé durant son année de terminale, mais se présente au baccalauréat en candidat libre et est reçu avec la mention « Très bien ». Il est ensuite admis en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris, mais le quitte avant la deuxième année. Il entre alors dans la marginalité et fait ses premières expériences militantes, tout en exerçant des métiers divers. Il se met à écrire et à traduire au cours des années 1980.
Entre 1991 et 1994, il publie aux éditions Métailié une trilogie de romans noirs : Y, Rue de la Cloche et La Forcenée. Des deux premiers, Jean-Patrick Manchette dit qu'« ils annoncent probablement une nouvelle période du polar français agressif et critique », et que c'est ce qu'il a « lu de plus intéressant ces dernières années ». En 1995, il initie avec Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal la série de romans Le Poulpe, dont il écrit le n 2 Saigne-sur-Mer. Il a également créé la collection « Alias » au Fleuve noir.
Parallèlement, il commence sa carrière de traducteur avec des ?uvres de Stephen King et Philip K. Dick, ainsi qu'avec les mémoires de Margaret Thatcher. Depuis 1999, il a accentué son travail de traducteur en faisant connaître en France des auteurs italiens tels que Valerio Evangelisti, Sandrone Dazieri, Massimo Carlotto, Marcello Fois, Giuseppe Montesano et Eraldo Baldini. Il est également l'un des traducteurs en français des romans d'Andrea Camilleri, et notamment ceux de la série des Commissaire Montalbano, dans lesquels il est fait un usage important du dialecte et des régionalismes siciliens.
En tant qu'éditeur, il a été, aux éditions Anne-Marie Métailié, directeur de la collection aujourd'hui disparue « Italies » et est toujours responsable de la « Bibliothèque italienne ». Pour Fleuve noir, il a dirigé les anthologies Portes d'Italie en 2001 (dix-huit nouvelles d'auteurs italiens), puis Bleu, blanc, sang en 2002 (vingt-cinq nouvelles d'auteurs français).
En , il reçoit le prix des lecteurs Quais du polar-20 minutes pour son roman Saturne.
En avril 2023, il publie aux éditions Divergences son Histoire personnelle de l'ultra-gauche.
Durant les années 1980, il publie plusieurs livres : en 1981, Les Infortunes de la Vérité. Mensonges, erreurs et reniement politiques chez les intellectuels français de 1934 à nos jours. En 1983, Catalogue du prêt-à-penser français depuis 1968, où il dénonce la prose de Faurisson, et en fait un martyr du prêt à penser, ainsi que deux livres d'enquête sur Roger Knobelspiess (1986) et sur la politique de l'antiterrorisme en France (1989), à une époque où il est inséré dans l'ultragauche.
En 1983, Serge Quadruppani participe avec Gilles Dauvé et une dizaine de personnes à la création de la revue La Banquise, revue marxiste d'ultragauche dont il devient directeur de publication pour les derniers numéros. La création de La Banquise en 1983 résulte de la rupture de ces militants avec Pierre Guillaume, en raison du soutien apporté par les éditions La Vieille Taupe aux thèses négationnistes de Robert Faurisson (et de Paul Rassinier) et de la modification de la ligne éditoriale de la revue La Guerre sociale.
Le dernier numéro de La Banquise paraît en 1986. En 1988, avec Gilles Dauvé, Serge Quadruppani fonde Le Brise-glace (1988-1990) avant de participer à la création du mensuel Mordicus (1990-1994).
Après l'expérience du bar La Bonne descente (1994-1997), Serge Quadruppani s'éloigne de l'ultragauche. En 1997, il publie plusieurs articles dans la revue antifasciste No pasaran.
Entre 1988 et 1996, il a collaboré, d'abord régulièrement puis épisodiquement, à la revue La Quinzaine littéraire.
De 1998 à 2000, il a publié des chroniques et des nouvelles dans un quotidien génois, Il Secolo XIX et, en 2007-2008, a écrit pour divers journaux italiens : Il Manifesto, L'Unità, Liberazione. Il publie aussi sur un site italien voué à la « littérature de genre » et à la « culture d'opposition ».
Il a collaboré à partir de sa création en 2008 à Siné Hebdo, dans lequel il a publié Les Furieuses, un roman sous forme de feuilleton hebdomadaire.
Depuis 2010, il publie articles et fictions sur le site Article 11 et dans le bimestriel homonyme.
En , il publie un essai, La Politique de la peur, dans lequel il dénonce l'idéologie de sécurité et son danger pour la démocratie.
Il écrit aussi occasionnellement pour Le Monde diplomatique.
Depuis 2015, il fait partie des contributeurs réguliers de Lundi matin.