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Naissance | Chaville |
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Décès |
(à 37 ans) Rue Saint-Louis-en-l'Île (4e arrondissement de Paris) |
Sépulture |
Cimetière du Montparnasse |
Nom de naissance |
Mayer André Marcel Schwob |
Pseudonyme |
Loyson-Bridet |
Nationalité |
française |
Formation |
Lycée Louis-le-Grand Lycée Georges-Clemenceau |
Activités |
Poète, romancier, écrivain, traducteur, critique littéraire |
Rédacteur à |
Le Phare de la Loire |
Famille |
Famille Schwob |
Père |
George Schwob |
Mère |
Mathilde Cahun |
Fratrie |
Maurice Schwob |
Conjoint |
Marguerite Moreno |
Mouvement |
Symbolisme |
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Le Roi au masque d'or (), Le Livre de Monelle (), Vies imaginaires () |
Marcel Schwob, né le à Chaville et mort le à Paris 4, est un écrivain français ? conteur, poète, traducteur, érudit ? proche des symbolistes.
Marcel Schwob naît dans une famille de lettrés : son père, George Schwob, est journaliste, ami de Théodore de Banville et de Théophile Gautier, et sa mère, Mathilde Cahun, appartient à une famille d'intellectuels juifs originaires d'Alsace.
Au moment de la naissance de Marcel, la famille Schwob revient d'Égypte où George était chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Au début de la III République, les Schwob sont à Tours, où George dirige Le Républicain d'Indre-et-Loire. En 1876, il prend à Nantes la direction du quotidien républicain Le Phare de la Loire ; à sa mort en 1892, c'est son fils aîné Maurice, né en 1859, qui lui succédera.
Le premier article de Marcel Schwob est publié dans Le Phare en , un compte-rendu de lecture d'Un capitaine de quinze ans, de Jules Verne. En 1878-1879, il est élève de sixième au lycée de Nantes et obtient le premier prix d'excellence. Il passe directement en quatrième, où il n'a plus que le 6 accessit d'excellence (2 prix de version grecque) ; en troisième, il est 2 prix d'excellence (1 prix de composition française et d'anglais). En 1881, il est envoyé à Paris chez son oncle maternel Léon Cahun, bibliothécaire adjoint de la Bibliothèque Mazarine, afin de poursuivre ses études au lycée Louis-le-Grand, où il se liera d'amitié avec Léon Daudet et Paul Claudel. Il développe un don pour les langues et devient rapidement polyglotte. En 1884, il découvre Robert Louis Stevenson, qui sera un de ses modèles.
Il échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure, mais est reçu premier à la licence ès lettres en 1888. Il échoue de nouveau à l'agrégation en 1889. Il choisit alors une carrière d'homme de lettres et de journaliste, collaborant au Phare de la Loire, à l'Événement, à l'Écho de Paris. Schwob dirige le supplément littéraire de ce journal, où il introduit Alfred Jarry en 1894 (ce dernier lui dédiera sa pièce Ubu roi, en 1895). Il fréquente Paul Valéry, André Gide, Jules Renard et Colette mais aussi Oscar Wilde.
Il se passionne également pour la linguistique et notamment l'argot, pour le langage des coquillards utilisé par Villon dans ses ballades en jargon : contrairement à l'opinion répandue à l'époque (et qui avait été celle qu'avait développée Victor Hugo dans les Misérables), Schwob considère que l'argot n'est pas une langue qui se crée spontanément, mais qu'il est en réalité un langage artificiel et codé. Schwob suit les cours de Ferdinand de Saussure à l'École des Hautes Études.
Il commence à publier des séries de contes, à la limite du poème en prose, où il crée des procédés littéraires qui seront repris par d'autres ultérieurement. Ainsi Le Livre de Monelle, en 1894, annonce les Nourritures terrestres d'André Gide (Marcel Schwob lui en voudra pour cela) ; La Croisade des enfants, l'année suivante, annonce William Faulkner dans As I Lay Dying ; Borges aussi lui avouera une grande dette. Plusieurs de ses recueils sont rapidement traduits en anglais, comme Mimes et la Croisade des enfants.
Le 12 septembre 1900, il épouse, à Londres, l'actrice Marguerite Moreno, l'amie de Colette, qu'il a rencontrée en 1895, et qui avait pour lui une affection particulière. Leur franche camaraderie était un mélange d'humour et de rosserie. Elle notera dans Mes apprentissages : « Le plus menaçant visage qui pût couvrir, comme un masque de guerre et d'apparat, les traits mêmes de l'amitié ». La correspondance des deux amants, puis époux, témoigne d'une véritable passion. Leur correspondance tout comme l'ensemble des lettres reçues par le poète sont conservées à la Bibliothèque municipale de Nantes.
La santé de Marcel Schwob est des plus mauvaises. Il tente de fuir son destin en voyageant, à Jersey et, d' à , à Samoa, là même où Stevenson avait fini sa vie. Marcel Schwob a cependant le temps de revenir en France, terminant sa vie en reclus et laissant une ?uvre inachevée.
Mort de la grippe le , à l'âge de trente-sept ans, il est inhumé au cimetière du Montparnasse, dans le tombeau familial de son oncle Léon Cahun.
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