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Wole Soyinka
Wole Soyinka en 2018.
Fonction
Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO
Biographie
Naissance
(90 ans)
Abeokuta, Drapeau du Nigeria Nigeria
Nom de naissance
Akínwándé Olúw?lé Babátúndé ?óyínká
Nationalité
nigérianeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université de Leeds
Université de Londres
Université d'Ibadan
Abeokuta Grammar School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Dramaturge, romancier, poète, essayiste
Mère
Grace Eniola SoyinkaVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Omofolabo Ajayi-Soyinka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Folake Doherty Soyinka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Olaokun Soyinka (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université Harvard
Université Emory
Université de New York
Université Loyola Marymount
Université du Nevada à Las Vegas
Université Cornell
Université Yale
Université de Lagos
Université d'OxfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Académie américaine des arts et des sciences
Royal Society of LiteratureVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Théâtre, roman, récit autobiographique, poésie, essai
Site web
Distinction
Prix Nobel de littérature (1986), Prix Europe pour le théâtre - Prix Spécial (2017)
Archives conservées par
Bibliothèque de l'université de Leeds (d) (BC MS 20c Soyinka)Voir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
  • La Mort et l'Écuyer du roi
  • Aké, les années d'enfance

Wole Soyinka (se prononce [w?lé ?ój?nká]), né le à Abeokuta au Nigeria, est un écrivain et metteur en scène nigérian. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, il est le premier auteur noir à en être honoré. Artiste prolifique et éclectique, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des récits autobiographiques, des recueils de poèmes et de nouvelles, des romans, ainsi que des essais politiques et littéraires. Réputé pour la richesse de son imagerie poétique et la complexité de sa pensée, il compte parmi ses chefs-d'?uvre la tragédie anticolonialiste La Mort et l'Écuyer du roi (1975).

Biographie

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Après des études aux universités d'Ibadan et de Leeds, Wole Soyinka travaille au Royal Court Theatre de Londres. Par la suite, il fonde plusieurs troupes théâtrales au Nigéria dont « 1960, Masks drama troupe » et occupe de nombreux postes universitaires à Ibadan, Ife et Lagos.

Soyinka, au Festivaletteratura (it) de Mantoue, le , à la sortie du Teatro Bibiena.

En 1952, Soyinka crée l'association « The Pyrate » à l'université d'Ibadan afin de combattre la mentalité coloniale. En 1961, il participe à la création du Mbari Club, un centre d'activités culturelles composé d'écrivains, d'artistes et de musiciens africains. En 1962, il oppose au célèbre concept de négritude, fondé par Aimé Césaire et repris par Léopold Sédar Senghor, le concept de « tigritude » à propos duquel il dira « qu'un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore. » Il participe à une conférence controversée sur le sujet au sein de l'université Makerere (Ouganda), en 1962. L'auteur est emprisonné au Nigéria entre 1967 et 1969 pour avoir soutenu le mouvement d'indépendance du Biafra. Après sa libération, il reste au Nigéria et enseigne aux départements d'art dramatique d'Ife et Ibadan. Il voyage aussi à travers le monde pour mettre en scène ses pièces, donner des conférences et éditer des magazines littéraires comme Transition.

Au milieu des années 1970, alors qu'il est fellow au Churchill College de l'université de Cambridge, il écrit sa première tragédie sacrificielle, La Mort et l'Écuyer du roi, qui traite des questions du colonialisme, de l'interventionnisme et explore les limites du relativisme culturel, à travers un événement historique de l'histoire coloniale nigériane. L'auteur la met lui-même en scène en 1976 à Chicago et au Lincoln Center de New York en 1987.

En 1994, il est contraint à l'exil après avoir été condamné à mort par le gouvernement de Sani Abacha. Il ne peut rentrer au pays qu'après la mort du dictateur, en 1998. Il s'implique également au Parlement international des écrivains et a présidé la Communauté africaine de culture (CAC) à partir de 2006.

Le , il annonce la création de son parti, le Democratic Front for a People's Federation (DFPF, Front démocratique pour une fédération des peuples), en vue des élections générales, prévues soit en , soit en .

En 2014, il signe la préface d'une anthologie intitulée Africa39: New Writing d'Afrique du Sud du Sahara, mettant en avant 39 jeunes écrivains africains, dans le cadre du projet Africa39. L'Union internationale humaniste et éthique l'honore du prix de l'Humaniste international de l'année, mais, malade, il ne peut se rendre à la remise du prix au Congrès du monde humaniste à Oxford et se voit contraint d'envoyer une version enregistrée de son discours. Le , il révèle dans une conférence de presse au Centre culturel d'Abeokuta, dans l'État d'Ogun, qu'il vient de sortir victorieux de sa lutte contre le cancer du côlon et qu'il souhaite mettre sa notoriété à profit pour encourager la prévention contre tout type de cancer.

À la suite de l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d'Amérique en 2017, Soyinka déchire sa carte verte en signe de protestation, renonçant ainsi au privilège du droit à la résidence permanente aux États-Unis alors qu'il y enseignait dans plusieurs universités, et se réinstalle alors au Nigéria. Interrogé sur son geste au Salon du Livre de Paris, il dénonce l'instrumentalisation d'une « vague de xénophobie latente qui existe dans toutes les sociétés » et compare la politique anti-migratoire de Trump aux expulsions d'étrangers perpétrées par le gouvernement nigérian pendant la crise du pétrole de 1983.

En , il est accueilli comme professeur au sein de la Faculté d'humanités de l'université de Johannesbourg.

  1. ? Le Monde des livres du 2 novembre 2007.
  2. ? Notice biographique portée sur l'édition La Mort et l'Écuyer du roi parue dans la collection « Monde Noir » en 2002.
  3. ? (en) Andrew Gumbel, « Wole Soyinka on how he came to write Death and the King's Horseman », sur the Guardian, (consulté le ).
  4. ? (en) « Wole Soyinka, Writer | Townsend Center for the Humanities », sur townsendcenter.berkeley.edu (consulté le ).
  5. ? « Grioo.com : Alioune Diop fondateur de la maison d'édition Présence Africaine », Grioo.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  8. ? (en) Margaret Busby, « Africa39: how we chose the writers for Port Harcourt World Book Capital 2014 », The Guardian,‎ (lire en ligne).
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  12. ? James Barma, « Wole Soyinka sur Donald Trump : "Il surfe sur la xénophobie latente" », Le Point Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. ? « L'ECRIVAIN NIGERIAN SOYINKA A JETE SA CARTE VERTE », SenePlus,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. ? « Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, quitte l'Amérique de Donald Trump », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. ? « Pour Wole Soyinka, les États-Unis de Trump ressemblent au Nigeria de 1983 ? JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. ? (en) « News & Events - Nobel Laureate prize winner, Prof Wole Soyinka, joins UJ », sur uj.ac.za (consulté le ).
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