"Une femme extraordinaire", "un grand roi" : c'est le jugement de Balzac sur Catherine de Mdicis.
Le destin de la triste orpheline italienne est prodigieux : fille de banquiers, nice de pape, reine de France pendant douze ans, puis, sous le rgne de ses trois fils, pendant trente ans, vritable matresse du pouvoir.
L'poque ? Sang et or : huit guerres civiles, le massacre de la Saint-Barthlemy, le meurtre des Guise, une cour brillante, dames galantes et mignons, astrologues et magiciens... De toutes parts, un combat de Titans oppose catholiques et protestants, Rome et Genve, l'Espagne et l'Angleterre. Les rapports sociaux sont bouleverss et les relations conomiques perturbes par l'arrive en Europe des trsors d'Amrique.
Catherine, dans cette crise multiforme, tente l'impossible : rtablir l'ordre, imposer la tolrance, raliser la coexistence des religions et des partis. Elle parvient tout au plus - et c'est miracle - maintenir la cohsion de l'Etat.
Jamais souveraine ne fut plus proche de ses sujets, ni ceux-ci plus couts : tats-gnraux, assembles, colloques se succdent. Autour d'elle gravitent Ronsard, Ambroise Par, Bernard Palissy, Germain Pilon, Philibert de Lorme. La politique n'clipse pas la princesse amie du luxe et des btiments, la femme dvote et superstitieuse. Des centaines de voyages, prs de sept mille lettres attestent l'activit, l'intuition, le savoir-faire de celle qui fut, en des temps tragiques, l'une des femmes exemplaires de l'histoire de France.