" Alexandre Dumas, avec son appétit considérable et sa verve prodigieuse, fit, en quelque façon, la somme du fantastique de son époque dans un livre de 1849 : "Les Mille et un fantômes". Les thèmes du fantastique, tels qu'alors ils étaient perceptibles, sont rassemblés par Dumas, malaxés, restitués : l'impossible alliance entre le romantisme et le fantastique est par lui, à ce moment-là, refaite, scellée (provisoirement), magnifiée. Son ouvrage est une façon de catalogue où sont répertoriés les tics d'un genre moribond. Oui, mais il séduit et conquiert. Il redonne souffle à ce fantastique exténué.
Ce bric-à-brac qu'il remue à pleins bras devient étrangement neuf. Il résume une période close, finie, bientôt oubliée, mais il ouvre une porte par laquelle tout le fantastique à venir va s'engouffrer. " Hubert Juin